21 et 22 novembre 2012, de Charleston SC à St. Augustine
Creek GA
Voici aujourd’hui un sommaire des deux derniers jours. Nous
devions prendre la mer à partir de Charleston mais les conditions n’étaient pas
favorables. Nous avons donc fait beaucoup de moteur pout pout pout dans un enchevêtrement
de cours d’eaux et la route nous faisait emprunter à tour de rôle canaux,
rivières, chenaux, passes etc. Si nous avions été sur la route, Google ou le
GPS nous aurait dit de tourner à droite au prochain feu de circulation et à
gauche au prochain carrefour. Mais dans ces dédales, il faut observer la route
tracée et ce n’est pas toujours facile à suivre, surtout qu’il y a beaucoup de
hauts fonds en Georgie. Concentration et planification comme l’a déjà dit le
capitaine dans sa chronique.
Nous voici rendus près de Savannah en Georgie, un si beau
nom que celui de Savannah. Et nous devons trouver refuge pour la nuit. Nous
partons en quête de trouver une marina et voilà que celle que nous avions
choisie se trouve de l’autre côté d’un pont que nous ne pouvons pas traverser à
cause de la hauteur de nos mâts. On se met donc à l’ancre dans la crique de St.
Augustin en Georgie. Au chapitre des spectacles de la nature, on est quand même
choyés. Des bancs de dauphins, des oiseaux perchés sur les bouées, des pélicans
débonnaires l’air de «dire ça va tu peux passer je ne bouge pas» et le calme de
marécages avec en prime un superbe coucher de soleil.
A chacun son poteau |
Conditions de navigation
Ensoleillé, environ 12 à 15°C. Moteur et voiles. Vents
variables de 5 à 20 nœuds. On a fait des
virements à profusion, choque la voile, borde la voile, un autre changement.
Oups plus de vent. On rentre la voile. Le vent revient, on sort la voile, on
choque la voile, on borde la voile, on fait un changement…Ça occupe un journée
quoi.
Le mot du Capitaine
Nous avons été contrôlés par les agents du CBP (Custom &
Border Protection) et nous étions bien heureux d’avoir bien fait nos devoirs.
Nous avons gardé un journal de tous les ports où nous nous sommes rapportés
depuis New York. Dans ce journal il y est inscrit, le port, la date, l’heure,
le numéro de téléphone, le nom de l’agent et le numéro de dossier lorsque nous
pouvions l’avoir. Bref, un journal bien tenu (merci à mon Amiral) nous a
épargné bien des soucis.
Un clin d’œil à l’histoire
Plusieurs des petits villages que nous avons croisés ces
deux derniers jours sont habités par des descendants d’esclave principalement.
Ils s’y sont établis après la guerre civile et y ont travaillé dans les
entreprises florissantes de l’époque, le coton, l’indigo, le riz et le bois d’œuvre.
Les compagnies ayant fermé, les blancs ont déserté le territoire au profit des plus grandes villes
alors que les noirs y sont devenus pêcheurs. Cependant, les développements immobilier
ont fait revenir les blancs dans le secteur. On y découvre de beaux quartiers
chics, des marina avec de superbes bateaux et des parcs de toute beauté. Du
coup, le prix des maisons est exorbitant et les plus pauvres ne peuvent plus
habiter ces magnifiques bouts de terres.
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