vendredi 23 novembre 2012

21 et 22 novembre 2012 Arrivée en Georgie


21 et 22 novembre 2012, de Charleston SC à St. Augustine Creek GA

Voici aujourd’hui un sommaire des deux derniers jours. Nous devions prendre la mer à partir de Charleston mais les conditions n’étaient pas favorables. Nous avons donc fait beaucoup de moteur pout pout pout dans un enchevêtrement de cours d’eaux et la route nous faisait emprunter à tour de rôle canaux, rivières, chenaux, passes etc. Si nous avions été sur la route, Google ou le GPS nous aurait dit de tourner à droite au prochain feu de circulation et à gauche au prochain carrefour. Mais dans ces dédales, il faut observer la route tracée et ce n’est pas toujours facile à suivre, surtout qu’il y a beaucoup de hauts fonds en Georgie. Concentration et planification comme l’a déjà dit le capitaine dans sa chronique.

Nous voici rendus près de Savannah en Georgie, un si beau nom que celui de Savannah. Et nous devons trouver refuge pour la nuit. Nous partons en quête de trouver une marina et voilà que celle que nous avions choisie se trouve de l’autre côté d’un pont que nous ne pouvons pas traverser à cause de la hauteur de nos mâts. On se met donc à l’ancre dans la crique de St. Augustin en Georgie. Au chapitre des spectacles de la nature, on est quand même choyés. Des bancs de dauphins, des oiseaux perchés sur les bouées, des pélicans débonnaires l’air de «dire ça va tu peux passer je ne bouge pas» et le calme de marécages avec en prime un superbe coucher de soleil.
A chacun son poteau

Conditions de navigation

Ensoleillé, environ 12 à 15°C. Moteur et voiles. Vents variables de 5 à 20 nœuds.  On a fait des virements à profusion, choque la voile, borde la voile, un autre changement. Oups plus de vent. On rentre la voile. Le vent revient, on sort la voile, on choque la voile, on borde la voile, on fait un changement…Ça occupe un journée quoi.

Le mot du Capitaine

Nous avons été contrôlés par les agents du CBP (Custom & Border Protection) et nous étions bien heureux d’avoir bien fait nos devoirs. Nous avons gardé un journal de tous les ports où nous nous sommes rapportés depuis New York. Dans ce journal il y est inscrit, le port, la date, l’heure, le numéro de téléphone, le nom de l’agent et le numéro de dossier lorsque nous pouvions l’avoir. Bref, un journal bien tenu (merci à mon Amiral) nous a épargné bien des soucis.

Un clin d’œil à l’histoire

Plusieurs des petits villages que nous avons croisés ces deux derniers jours sont habités par des descendants d’esclave principalement. Ils s’y sont établis après la guerre civile et y ont travaillé dans les entreprises florissantes de l’époque, le coton, l’indigo, le riz et le bois d’œuvre. Les compagnies ayant fermé, les blancs ont déserté le  territoire au profit des plus grandes villes alors que les noirs y sont devenus pêcheurs. Cependant, les développements immobilier ont fait revenir les blancs dans le secteur. On y découvre de beaux quartiers chics, des marina avec de superbes bateaux et des parcs de toute beauté. Du coup, le prix des maisons est exorbitant et les plus pauvres ne peuvent plus habiter ces magnifiques bouts de terres.

 

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