31 décembre 2012 Shroud Cay
Nous partons en dinghy avec Johanne du Panache pour aller
nous promener dans les méandres de la mangrove. Nous pénétrons dans le cœur de
l’île pour y découvrir un lac intérieur entouré de la mangrove, on a
l’impression d’être des explorateurs en train de découvrir des nouvelles
terres. Il est vrai aussi que le fait de voyager en voilier nous permet de
sortir des sentiers battus et de visiter des lieux qui autrement nous seraient
complètement inconnus.
Ce soir c’est la fiesta sur une petite plage déserte avec
les équipages du Laisser-Aller, Panache et Aloha Spirit. Nous nous retrouvons à
17 h avec un apéro dinatoire. Ce soir la route de certains prendra une autre
direction alors que d’autres continueront à faire un bout de chemin ensemble et
que d’autres viendront se greffer aux petits groupes. On se fait la bise, on se
souhaite la bonne année, on se souhaite bonne continuation du voyage et on
savoure tranquillement les bons petits plats, pieds-nus dans le sable chaud
jusqu’à ce que la marée montante nous incite à quitter les lieux.
Conditions de navigation
Pas de navigation aujourd’hui. Aujourd’hui le ciel reste
couvert avec quelques percées de soleil mais la température est fraîche avec
environ 22°. Le front froid sévit encore et les nuits, on a besoin d’une petite
laine.
Le mot du Capitaine
Les GPS et les cartes de navigation papier ou électroniques
ne sont pas pareilles et pour cause. Les représentants des gouvernements sont
déjà dépassés avec la mise à jour des routes commerciales et n’ont pas le temps
à consacrer aux petites routes qui changent de topo trop souvent. Certaines
cartes datent du temps où il n’y avait ni GPS ni satellite. Il est primordial
de porter une attention spéciale à l’approche des îles et de ne pas être
surpris si les profondeurs indiquées ne sont pas celles que vous voyez sur le
profondimètre ou encore que les bancs de sable y figurant n’y sont plus.
Un clin d’œil à l’histoire
Dans l’ensemble, les îles des Bahamas sont planes et
rocheuses. Y prédomine le calcaire oolithique, formé des restes d’innombrables
organismes marins accumulés avant la dernière glaciation, alors que cette
région tout entière n’était qu’une mer géante, ses îles encore complètement
submergées sous 90 à 120 mètres de glace. Il y a 50 000 lors de la fonte
des glaciers, les montagnes ont été peu à pou englouties et ce phénomène se
poursuit encore aujourd’hui au rythme d’environ 2,5 cm par siècle.
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