31 mars 2013 Traversée vers les Abacos et Joyeuses Pâques!
Départ à 6 h du matin, nous prenons la route de 60 miles
marins qui nous amènera aux Abacos en fin de journée et au détour de l’île de
Royal Island, nous contournons une épave, triste rappel que la mer peut être
quelquefois sournoise.
Comme plusieurs, nous attendions notre fenêtre météo pour
pouvoir partir et dès l’aube naissante, tous convergent vers la sortie de la
lagune, en formation de flottille comprenant
une bonne vingtaine de bateaux. C’est vraiment très beau à voir au lever du
jour, tous ces bateaux voiles déployées dont les coques pourfendent les flots dans
un concert de vagues écumantes. Nous sommes heureux en ce beau matin et pour
reprendre une citation de Saint Augustin «le bonheur c’est de continuer à
désirer ce qu’on possède».
Aujourd’hui c’est aussi la fin de la saison de pêche à la
langouste et affublés de leurs rejetons, telles des canes suivies de leurs
canetons, nous voyons les chalutiers qui entament leur ballet de la rentrée au
port. Ils seront nombreux à rentrer dans les deux prochains jours car Spanish
Wells compte pour la plus grande flotte de pêche à la langouste de tous les
Bahamas.
Comme toujours en navigant, je taquine le poisson et avec
mon nouveau fil que Capitaine Dan m’a apporté et je me sens en veine et ce sera LA fois où je
pècherai un gros thon. J’enfile mon meilleur appât à thon, un genre de bout de
bois muni d’une pesée et je laisse la ligne à l’eau. À environ deux heures de
l’arrivée, par 350 mètres de profond j’ai une touche, un sacré gros poisson au
bout de la ligne me fait un pied de nez, j’essaie de lutter mais il ne lui a
fallu que quelques secondes pour briser le fil qui le conduisait à moi. Je suis
certaine que c’était un beau thon et tristement j’enroule le bout de fil
pendant mollement à ma canne pour finalement me résigner à prendre un livre à
la place. Ça commence à coûter cher d’appâts tout ça, mais bah! C’est trop
agréable pour s’en passer et je persiste à croire que la prochaine fois ce sera
la bonne.
Nous arrivons à destination 10 heures plus tard à Lynyard
Cay, notre porte d’entrée aux Abacos, épuisés et après une bonne soupe nous
nous couchons vers 20 h.
Notre ancrage est bien protégé et le fond est de sable et
d’herbe, nous baignons dans 15 pieds d’eau à l’abri des vents de E, SE et NE,
(aucune protection de l’ouest). Nous avons Internet via notre clé modem.
Conditions de navigation
Voiles, voiles et moteurs, moteur, ce fut une journée où
nous avons dû user de toutes les astuces nécessaires pour pouvoir maintenir une
bonne vitesse et atteindre notre destination avant la fin du jour. Vents du SE
à près de 10 nœuds, navigation au travers et au grand largue. Vitesse moyenne
de 6,5 nœuds.
Le mot du Capitaine
Comme une sortie d’autoroute, les bateaux convergent vers un
chenal et la voie navigable devient plus étroite au fur et à mesure que nous
arrivons vers le point d’ancrage. Je vous incite à faire preuve de courtoisie
et de ne pas faire de manœuvre audacieuses devant les bateaux qui vous suivent.
J’ai été témoin d’un comportement des plus dangereux et un manque total de civilité
au moment où un bateau nous a doublé sur notre flanc tribord, sans appel radio
ou aucune autre forme de signal pour ensuite se tourner face au vent pour
rentrer sa grande voile. Il a par la suite repris de la vitesse et à coupé le
chemin à un autre bateau qui nous suivait derrière.
Il y a un mot anglais qui résume bien les es règles de
matelotage ou de bonne conduite en navigation et c’est «seamanship». Ce mot
regroupe toutes les règles écrites de navigation et de courtoisie. Certains
auraient intérêt à relire leur guide!
Un clin d’œil à l’histoire
D’un point de vue géographique, les Abacos commencent à 170
km de Nassau et s’étirent vers le nord sur 200 km. Il y a deux Abacos : Great Abaco, la
deuxième île en importance des Bahamas (et que la Abaconiens appellent «le
continent»), et Little Abaco, qui se trouve comme suspendue à l’extrémité septentrionale
de Great Abaco.
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