vendredi 5 avril 2013


31 mars 2013 Traversée vers les Abacos et Joyeuses Pâques!

Départ à 6 h du matin, nous prenons la route de 60 miles marins qui nous amènera aux Abacos en fin de journée et au détour de l’île de Royal Island, nous contournons une épave, triste rappel que la mer peut être quelquefois sournoise.


 

Comme plusieurs, nous attendions notre fenêtre météo pour pouvoir partir et dès l’aube naissante, tous convergent vers la sortie de la lagune,  en formation de flottille comprenant une bonne vingtaine de bateaux. C’est vraiment très beau à voir au lever du jour, tous ces bateaux voiles déployées dont les coques pourfendent les flots dans un concert de vagues écumantes. Nous sommes heureux en ce beau matin et pour reprendre une citation de Saint Augustin «le bonheur c’est de continuer à désirer ce qu’on possède».



 

Aujourd’hui c’est aussi la fin de la saison de pêche à la langouste et affublés de leurs rejetons, telles des canes suivies de leurs canetons, nous voyons les chalutiers qui entament leur ballet de la rentrée au port. Ils seront nombreux à rentrer dans les deux prochains jours car Spanish Wells compte pour la plus grande flotte de pêche à la langouste de tous les Bahamas.

 
Comme toujours en navigant, je taquine le poisson et avec mon nouveau fil que Capitaine Dan m’a apporté et  je me sens en veine et ce sera LA fois où je pècherai un gros thon. J’enfile mon meilleur appât à thon, un genre de bout de bois muni d’une pesée et je laisse la ligne à l’eau. À environ deux heures de l’arrivée, par 350 mètres de profond j’ai une touche, un sacré gros poisson au bout de la ligne me fait un pied de nez, j’essaie de lutter mais il ne lui a fallu que quelques secondes pour briser le fil qui le conduisait à moi. Je suis certaine que c’était un beau thon et tristement j’enroule le bout de fil pendant mollement à ma canne pour finalement me résigner à prendre un livre à la place. Ça commence à coûter cher d’appâts tout ça, mais bah! C’est trop agréable pour s’en passer et je persiste à croire que la prochaine fois ce sera la bonne.
Nous arrivons à destination 10 heures plus tard à Lynyard Cay, notre porte d’entrée aux Abacos, épuisés et après une bonne soupe nous nous couchons vers 20 h.
Notre ancrage est bien protégé et le fond est de sable et d’herbe, nous baignons dans 15 pieds d’eau à l’abri des vents de E, SE et NE, (aucune protection de l’ouest). Nous avons Internet via notre clé modem.
Conditions de navigation
Voiles, voiles et moteurs, moteur, ce fut une journée où nous avons dû user de toutes les astuces nécessaires pour pouvoir maintenir une bonne vitesse et atteindre notre destination avant la fin du jour. Vents du SE à près de 10 nœuds, navigation au travers et au grand largue. Vitesse moyenne de 6,5 nœuds.
Le mot du Capitaine
Comme une sortie d’autoroute, les bateaux convergent vers un chenal et la voie navigable devient plus étroite au fur et à mesure que nous arrivons vers le point d’ancrage. Je vous incite à faire preuve de courtoisie et de ne pas faire de manœuvre audacieuses devant les bateaux qui vous suivent. J’ai été témoin d’un comportement des plus dangereux et un manque total de civilité au moment où un bateau nous a doublé sur notre flanc tribord, sans appel radio ou aucune autre forme de signal pour ensuite se tourner face au vent pour rentrer sa grande voile. Il a par la suite repris de la vitesse et à coupé le chemin à un autre bateau qui nous suivait derrière.
Il y a un mot anglais qui résume bien les es règles de matelotage ou de bonne conduite en navigation et c’est «seamanship». Ce mot regroupe toutes les règles écrites de navigation et de courtoisie. Certains auraient intérêt à relire leur guide!
Un clin d’œil à l’histoire
D’un point de vue géographique, les Abacos commencent à 170 km de Nassau et s’étirent vers le nord sur 200 km. Il  y a deux Abacos : Great Abaco, la deuxième île en importance des Bahamas (et que la Abaconiens appellent «le continent»), et Little Abaco, qui se trouve comme suspendue à l’extrémité septentrionale de Great Abaco.
 

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