lundi 29 avril 2013

28 et 29 avril 2013 Marina de Harbortown à Fort Pierce


28 et 29 avril 2013 Fort Pierce à la marina Harbortown

Dimanche le 28 avril 2013

Pas possible d’avoir de techniciens aujourd’hui, il va s’en dire, alors nous allons prendre une belle marche jusqu’à la pharmacie et de là au bar de la marina où il y a un orchestre de «steel band». C’est drôle à dire mais nous n’avons pas entendu beaucoup de musique du sud lorsque nous étions aux Bahamas, ce qui fait que nous sommes contents d’en entendre et cela nous met dans l’ambiance pour une petit apéro à l’heure du Happy Hour.

Au retour au bateau, il y avait toute une frénésie dans l’eau. Les poissons se courent après et font tout un boucan, c’en est épeurant. Ce sont des grosses carangues (Jackfish) de 30 à 40 cm de long qui poursuivent leurs proies à une vitesse effarante.

 
Ce matin du 28, la remorqueuse est venue nous déplacer à un quai privé et nous avons été très impressionnés par la performance du pilote. Il nous a pris sur son flanc tribord et nous a remorqué entre les canaux jusqu’à notre quai privé. À l’arrivée, nous devions attacher des amarres aux poteaux de derrière et ensuite aller donner les amarres de la proue à quelqu’un d’autre. Manœuvre qui s’est malgré tout fait en douceur et sans dommages.
Lundi le 29 avril 2013
Les techniciens sont venus nous voir ce matin et c’est grave comme problème. Lorsqu’ils ont démarré le moteur et qu’ils ont entendu le bruit d’enfer qui en sort, ils ont froncé les sourcils en fermant tout aussi vite le moteur.
Comme c’est là, nous allons devoir rester ici au moins 3 semaines car il faudra d’une part ouvrir le moteur et ensuite si la réparation ne peut pas être effectuée à bord, nous devrons faire sortir le moteur du bateau et l’envoyer à un atelier de mécanique. Quand le technicien enlève sa casquette et se gratte le front en disant «bad, very bad» Ouch! J'ai bien peur que ça va faire mal...Demain, ils viendront ouvrir le moteur et je vous tiendrez au courant des développements.
Moi qui croyait ne plus avoir trop de choses à raconter à notre retour sur le continent, il semble que j’ai fait fausse route. Avec nos ennuis de moteur, toute notre planification de retour est compromise et nous devrons prendre une nouvelle approche en fonction de ce que nous dira le technicien demain.
A suivre…

27 avril 2013 de Fort Pierce à Fort Pierce


27 avril 2013 de Fort Pierce à….Fort Pierce   

Nous partons à 7 h précises car nous avons une longue route de 10 heures à faire aujourd’hui dans l’Intracoastal. On débute avec l’ouverture du pont nord de Fort Pierce et tout de suite après nous ouvrons le génois avec le moteur.
 J’en profite pour descendre faire du ménage dans le bateau, ce dernier nécessite un grand ménage et une préparation particulière pour l’entreposage durant l’été. Je vous en reparlerai plus tard mais pour le moment, je fais environ deux heures de travaux par jour, le matin, avant qu’il ne fasse trop chaud.
Après 3 heures de navigation, je monte pour remplacer mon Capitaine à la barre et au moment où je mets les pieds dans le cockpit, le moteur fait un bruit terrible. On arrête le moteur, on jette l’ancre et je rentre le génois en toute hâte. Que se passe-t-il?
Une brève inspection de routine, vérification de l’antigel, le niveau d’huile du moteur et de la transmission, pompé le liquide du verre de regard pour présence d’eau, vérifié les pattes du moteur, pas de fumée, l’eau sort à la poupe comme cela se doit. Tout est conforme sauf une flaque d’huile sous le moteur. C’est grave.  Nous prenons la décision de nous faire remorquer vers la marina la plus proche. Nous avions eu la bonne idée de devenir membre de Boat US avec option remorquage - un peu comme le CAA mais pour les bateaux.
Le remorqueur, monsieur Larry, nous suggère de nous ramener à Fort Pierce car selon lui, c’est là que nous trouverons les meilleurs mécaniciens. Allons-y pour Fort Pierce alors! Et hop! Nous voilà repartis dans l’autre sens, amarrés à un bateau remorque. Il faut rester derrière la barre et suivre chaque mouvement de la remorqueuse. Cela demande une concentration bien plus grande que lorsque nous naviguons par nous même. Nous faisons ouvrir le pont – ce même pont que nous avions fait ouvrir quelques heures plus tôt.


 
De retour à Fort Pierce mais cette fois-ci accostés à la marina car nous n’avons pas de moteur et nous nous sentons vulnérable en cas de pépins à l’ancre. Le coût est de 62,50 $ par jour et nous devons décider si nous voulons le tarif quotidien ou le tarif mensuel. Difficile à dire, nous sommes samedi et nous ne pourrons pas avoir de technicien avant lundi ou mardi. Reste à savoir quel est le problème, car si ce n’est pas grave, on pourrait bien repartir dans quelques jours. Sinon, après 8 jours, il est plus économique de payer pour un mois au complet (507 $) de frais de quaiage. Sans parler du coût de la réparation du moteur... Pas cool du tout.
A suivre…
Ah oui, je voulais vous dire que depuis le début de notre voyage le 10 septembre dernier, vous avez été très assidus à lire mon blog. J’ai eu  9500 visites sur mon blog et j’aimerais bien arriver à 10 000 alors n’hésitez pas à y aller et passez le mot à vos amis.  Merci!
 

26 avril 2013 Fort Pierce Floride


26 avril 2013 Fort Pierce 

Heureux d’être enfin arrivés, mon Capitaine et moi sommes fiers de nous. Il faut savoir que nous n’avions pas beaucoup d’expérience de navigation avant d’entreprendre ce long périple mais à présent, notre curriculum de navigation est plus étoffé.

Il est impératif de se rapporter aux autorités de douanes et immigration américaines dans les 24 heures de notre arrivée. Ils nous assignent un numéro d’entrée et nous devons par la suite nous rendre en personne à leurs bureaux qui sont ici situés à l’aéroport. Après s’être mis à l’ancre, nous partons tous en dinghy pour aller casser la croûte et pour notre rencontre avec les douaniers. La procédure ne prends que quelques minutes mais tout de même, petit arrêt au bar de la marina et au moment de revenir au bateau pour mettre le drapeau de courtoisie des États-Unis il est déjà 16 heures.

Pélicans et surfeurs sont nos premières images de la Floride. Nous accusons le choc des cultures, notre rythme gougoune ne convient plus vraiment ici. Le bruit de la circulation, les trains qui passent tôt le matin, les odeurs (rappelez-vous qu’en mer il n’y a pas d’odeurs), l’eau brunâtre, les ponts, les enseignes etc. Dur retour à la réalité, nous sommes projetés tels des fétus de paille dans le monde ultra rapide.

Un peu zombis, nous manquons cruellement de sommeil et nous faisons une petite sieste avant de retrouver les copains pour un souper de poisson, gracieuseté de Jérôme et Sylvie. On célèbre notre traversée et on se dit au revoir car mon Capitaine et moi partons demain pour entamer notre trajet dans l’Intracoastal vers Green Cove. Notre objectif de rentrée au Québec est le 10 mai.
Voici notre mouillage, au pied du pont nord dans l’Intracoastal à Fort Pierce près de l’aide à la navigation rouge 184 dans 9 pieds à marée haute.

 

 

dimanche 28 avril 2013

25 avril 2013, la grande traversée


25 avril 2013  La Grande Traversée de Grand Cay Bahamas vers Fort Pierce Floride

Après notre souper de groupe hier soir, nous avons pris une bonne nuit de sommeil car aujourd’hui c’est le grand jour du départ pour la Floride.

 Avec les équipages de Footloose et de My Passion, nous avons dressé le plan de navigation et en fonction des heures de traversée et la marée à l’entrée de Fort Pierce en Floride et nous quittons vers 10 heures.
Au passage nous saluons Lyne et Alain qui feront la traversée un peu plus tard.  Nous sommes tristes de les quitter car nous avons parcouru un si long chemin ensemble mais sommes heureux car nous les retrouverons à la marina de Green Cove là où nous entreposerons notre bateau pour l’été. À bientôt les amis!
La température est idéale, beau soleil, mer calme sauf qu’il n’y a pas beaucoup de vent et par conséquent, la traversée se fera à voile et à moteur. C’est sous le signe de la bonne humeur que nous entreprenons cette longue traversée de quelques 200 kilomètres en compagnie de Footloose et My Passion. En admirant les bleus du ciel et de la mer,nous sortons nos lignes à pêche et faisons un ultime tournoi de pêche, nom de code : Mutton Snapper. Jérôme qui n’a pas eu de chance à la pêche à date cette année nous sort un premier poisson, in extremis, 4 heures avant l’arrivée. Peu de temps après Sylvie nous avise que Jérôme en a un autre et encore et encore. Résumé de ses prises : 2 Céros (dont un à moitié mangé) 3 barracudas et deux autres qui sont partis avec les leurres. Compte My Passion 7, Sagwa 0 et Footloose 0.
La nuit tombe, nous rentrons les lignes et nous commençons nos tours de garde avec relève aux 2 ou 3 heures. C’est la pleine lune et nous pouvons nous voir, les bateaux sont restés groupés nous échangeons via la radio VHF. On fait un pari, à combien de distance pouvons-nous apercevoir les lumières de la côte? Jérôme 25 miles marins, Jeff 20 miles marins et Line 13 miles marins. Le plus près l’emporte et c’est moi! J’ai gagné mon pari. Le Gulf Stream nous apporte des vagues de 1,2 à 1,5 mètres mais longues de 8 secondes et le bateau tangue un peu plus mais tout ça sans problèmes.

Vers 6 heures du matin, le jour se lève et nous sommes heureux de revoir les premières lueurs du jour.
My Passion nous avise que son moteur a des ratés. Nous réduisons la cadence afin de rester près d’eux au cas où. Et c’est ça la beauté de voyager en groupe, il y a toujours quelqu’un pour vous porter assistance.
 
 
 
 
Nous poursuivons tranquillement à moins de 4 nœuds et c’est le temps de retirer le drapeau de courtoisie des Bahamas qui est bien usé le pauvre, pour mettre notre drapeau jaune de quarantaine. À 9 heures nous voyons à la dérive deux grosses tortues de mer en train de copuler en surface au large des côtes, les tortues nous ignorent puis disparaissent tranquillement vers le large. Le moteur de My Passion tient le coup.
9 h 30 nous entrons dans la passe de Fort Pierce avec une marée montante nous poussant avec un courant de 3 nœuds. En gros, la traversée a été un vrai charme, d’ailleurs selon Jeff qui l’a fait 8 fois, c’est sa plus belle traversée à date.
 
 
 

mercredi 24 avril 2013

24 avril 2013 Double Breast Cay


24 avril 2013 Double Breast Cay

Ce matin nous avons eu la confirmation météo nous permettant de traverser vers la Floride. Nous voilà fixés, nous partirons demain le 25 avril à 13 h pour arriver à Fort Pierce le 26 vers 9 h le matin. Nous effectuerons la traversée avec My Passion et Footloose à partir de Grand Cays. Nos amis Lyne et Alain du Laissez-Aller prendront un itinéraire différent pour traverser et nous nous retrouverons tous à la marina de Green Cove en Floride.

Nous profitons de notre dernière journée aux Bahamas pour nous offrir une délicieuse balade en dinghy, pique-nique et baignade à Double Breast Cay en compagnie de Laissez-Aller, My Passion, Footloose et Winged And Impulse alias Sweet Nipples (Rex  et Riba ). Je sais que je vous ai longuement vanté les couleurs et les sables des plages mais vraiment, je vous parle ici d’un endroit Rolls-Roycien, rien de moins qu’un coin de paradis sur terre, splendide, vierge, intact, pur. Je me compte comme vraiment privilégiée de vivre cette belle aventure.




 
Nous terminons notre séjour aux Bahamas sur une belle note, ce soir, place du village, nous ferons un festin de langoustes pour la dernière fois cette année avec tous ceux que j’ai énuméré ci-haut.
Photos à suivre…
Je vous reviens avec les détails de notre traversée dans quelques jours  et nous continuerons ensemble jusqu’à la sortie de l’eau du Sagwa, restez avec moi jusqu’à la fin.

21 au 23 avril Grand Cays


21 au 23 avril 2013 Grand Cay

Nous sommes dans un endroit charmant, un petit village de 450 habitants bien assis dans un bras de mer à l’abri des intempéries, exit les vents, exit les vagues mais des moustiques et moucherons en veux-tu en vla! Mais c’est qu’ils sont voraces les petits, ils nous bouffent tout crus. Une bonne pluie avec par la suite une accalmie dans les vents ont favorisé leur apparition. Le village est centré sur Rosie’s Place qui regroupe une petite marina, un restaurant, un bar et un petit hôtel avec chambres climatisées. Rosie’s possède aussi une épicerie, contrôle une équipe de pêcheurs et quoi encore.

Nous sommes sur du temps emprunté aux Bahamas, nous aurions dû traverser vers le 20 avril mais les conditions météorologiques ne nous sont pas favorables. Nous partageons notre temps entre les apéros sur la plateforme, les escapades au village, partie de billard au petit resto-bar , la pêche en haute mer, les sorties au restaurant, les parties de Scrabble sur la place du village.



 
Toujours dans l’attente de notre fenêtre météo, nous nous la coulons douce avant le grand branle bas de combats. Ah oui, je voulais vous dire que mon forfait continue de fonctionner même s’il est échu et je pense qu’ils ont oublié de nous débrancher. Qui va s’en plaindre!
Je n’ai pas d’autres chroniques pour vous aujourd’hui.

dimanche 21 avril 2013

20 avril 2013 de Great Sale Cay à Grand Cay


20 avril 2013 de Great Sale Cay à Grand Cay

Nous avons eu droit à de forts orages en matinée, rafales de vents à 30 nœuds mais nous sommes bien à l’abri des vagues, on se félicite dans notre choix de mouillage.  Nous allumons notre radio cocotier pour prendre des nouvelles de chacun et encore une fois, presque tous les bateaux au mouillage affichent un port d’attache canadien.

Départ des voiliers à 13 h, nous nous déplaçons pour se mettre à l’abri du mauvais temps qui nous tomera dessus dans les prochains jours. Direction : Grand Cay.

J’ai, comme vous l’aurez deviné, sorti ma canne à pêche et si j’en parle, c’est qu’encore une fois vous l’aurez deviné, j’ai un prise. Oh! un belle et costaude prise que je ramène tout doucement, ohhh, ça tire et je laisse un peu aller et je ramène et puis ça se calme,  bien fait que je me dis, je rentre la ligne et là, j’ai un doute, c’est plutôt mou au bout…de fait, il ne reste que la tête de mon beau poisson…un plus gros (Un requin? Un barracuda? En tout cas il avait de bonnes dents) en a profité pour le bouffer pendant que je le rentrais. Snif ! Snif !

Soudain au large un orage imprévu, y a Gilligan, le Capitaine, le Millionnaire et son épouse, la jolie star et leurs amis... 5 passagers partis sur l’eau pour trois heures à peine … Vous l’aurez reconnue sans doute, la chanson thème de l’émission « L’île de Gilligan». Eh bien, on a eu droit au même chapitre. Un front froid de la Floride, un orage violent nous assaille, nous rentrons les voiles, nous nous assurons que nos harnais sont bien sécurisés à nos vestes de sauvetage et arrimés à un montant du bateau, nous continuons au moteur pour les quelques derniers miles nautiques qu’il nous reste à parcourir avant d’arriver en sécurité dans le port très bien abrité de Grand Cay.

Il y a une grand tour Batelco avec Internet, j’en profite pour mettre le blog à jour et prendre mes courriels. Mon forfait se termine demain et je vais tenter d’aller à terre pour le faire renouveler pour un mois. Si vous n’entendez plus parler de nous pour quelques jours, ne vous affolez pas.

Conditions de navigation

Un petit fichu et nous tanguons au  grand largue à 4,5 nœuds. Mer désordonnée, vagues de plus d’un mètre, orage subit. Au moteur pour la dernière demi-heure. Durée du trajet : 4 heures et demie.

Le mot du Capitaine

Depuis que nous sommes aux Bahamas, à quelques exceptions près, nous avons toujours été en mesure de prendre la météo avec notre clé USB modem Internet. Il nous arrive toutefois d’avoir à nous replier sur quelqu’un qui possède sa licence radio amateur pour avoir la météo de Chris Parker ou du réseau du Capitaine avec Nicole et c’est le cas aujourd’hui ici à Great Sale Cay. Je songe sérieusement à suivre le cours à l’automne prochain pour équiper le Sagwa de la radio amateur.

Un clin d’œil à l’histoire

Grand Cay est, dit-on, l’île où l’ex président américain Nixon aurait pris sa retraite. Petite bourgade de quelques 450 habitants, les îles et îlots composant Grand Cays sont situés à l’extrémité septentrionale des Abacos.

 

 

19 avril 2013 Great Sale Cay


19 avril 2013 de Allans Pensacola vers Great Sale Cay, Abacos

 
 
Nous nous préparons pour la traversée vers Great Sale Cay qui sera un point d’attente pour une fenêtre météo dans le but de traverser en Floride. Nous avons de la chance car il y a un bon vent de 20 nœuds qui nous propulsera sur bâbord amure tout au long du trajet. La journée se passera donc dans une panoplie de bleus, mosaïque de teintes entre ciel et mer, le grand bleu, le bleu à l’infini.




 
Arrivés à destination, nous jetons l’ancre côté nord-ouest de l’île pour nous protéger des vents forts qui souffleront ainsi que possiblement des orages durant la nuit.  Les radios VHF se sont éteintes et fatigués de cette belle journée en mer, et chacun sur nos bateaux, nous apprécions un bon repas en contemplant un magnifique coucher de soleil.
Pas de tour Batelco donc le néant en communication Internet et téléphonique. Par contre, nous captons les communications VHF de la Floride et ils annoncent un avertissement aux petites embarcations. On rallonge un peu la chaîne pour une touée de 8 avant d’aller dormir.
Conditions de navigation
À voile les 5 h 30 qu’a duré la traversée, bâbord amure, au travers et grand largue, vents du sud à 20 nœuds, génois et grand-voile à 60%, température de 25° à 8 h le matin. Le Sagwa glisse sur l’eau à 6 nœuds. Sublime.
Le mot du Capitaine
Dans les vagues de 2 à 3 pieds, vents de 20 nœuds avec pointes à 25, il est inutile de sortir toutes les voiles au complet. Un bon équilibre du génois et grand-voile partiels facilitera la manœuvre du bateau, par conséquent, il abattra ou lofera moins durant les rafales.
Un clin d’œil à l’histoire
Les historiens des Bahamas sont avares de renseignements, il n’y a que très peu d’ouvrages sur ses îles et son histoire de sorte que ce que j’apprend c’est souvent en glanant de gauche à droite et en me renseignant auprès des résidents. Par contre, le nord des Abacos, à l’instar des Exumas, n’est pas beaucoup peuplé et souvent ce ne sont que des îles désertes et en résumé, peu d’histoire à raconter.
Reconnue comme une halte avant le départ pour la Floride, Great Sale Cay est une île privée, déserte de 1,5 kilomètre carré de superficie, à vendre pour la modique somme de 10 M$. Cette île offre quelques mouillages intéressants.
 

vendredi 19 avril 2013

18 avril 2013 Allans-Pensacola


18 avril 2013 Allans-Pensacola

Nous partons dans nos fabuleuses décapotables pour une balade sur terre avec les équipages du Footloose et My Passion. Objectif : les arbres de signatures et les ruines de la station de surveillance des missiles qui se trouvent de l’autre côté de l’île. Nous garons les dinghys face à une sorte d’abri avec un comptoir pour le pique-nique qu’ils ont gentiment nommé le «Hilton».


 
Nous empruntons le sentier derrière le Hilton pour traverser l’île de part en part et après quelques pas, nous nous retrouvons dans un enchevêtrement de ronces et branches qui nous égratignent au passage, nous jouons à lève un bras, lève un jambe, courbe le dos, passe dessous, passe dessus, claque un moustique, claque un moucheron. Au bout d’une vingtaine de minutes, force nous est d’admettre que ou bien nous nous sommes trompés de sentier ou bien il y a fort longtemps qu’il n’a été emprunté. Nous rebroussons chemin pour nous rendre à un autre point sur l’île et de là nous trouvons le bon sentier.
 
Nous sommes abasourdis lorsque nous apercevons les arbres de signatures, ils sont remplis d’objets hétéroclites rejetés par la mer. Il y a plusieurs arbres ainsi affublés de détritus de toutes sortes sur lesquels les plaisanciers y ont inscrit leurs noms de bateau et date de passage. On fait de même, nous ramassons des bouts de bois et de plastique et nous y inscrivons aussi notre petit mot. Ils ont trouvé une belle façon de garder les berges propres car il n’y a rien par terre. Et ça me fait penser à une petite histoire. Il y a plusieurs années, à la Ronde, il y avait une poubelle qui répétait en boucle «j’ai faim, j’ai faim, donnez-moi du papier» et lorsqu’un enfant lui donnait à manger la poubelle disait «Miam, miam, Merci!» Je peux vous assurer qu’il n’y avait pas un papier par terre.



 
Pour ce qui est des ruines de la base de détection de missiles, il ne reste qu’un pilier de ciment dans la forêt. Cependant, la plage presque déserte est très belle et par cette chaleur, il y en a qui se sont laissé tenter.

 
Conditions de navigation
Pas de navigation aujourd’hui. Chaud et humide, soleil. Pas de vent. Moustiques à profusion à terre.
Le mot du Capitaine
Pas de chronique aujourd’hui
Un clin d’œil à l’histoire
Pas de chronique aujourd’hui

jeudi 18 avril 2013

17 avril 2013 de Manjack à Allans-Pensacole


17 avril 2013 de Manjack Cay à Allans-Pensacola

Départ vers 9 h en compagnie de Laissez-Aller et My Passion, nous naviguons vers le nord en direction de Allans-Pensacola, traversée qui prendra de 4 à 5 heures aujourd’hui puisqu’il n’y a pas beaucoup de vent. Nous retrouverons là le Footloose et son épuipage.

Journée idéale pour être sur l’eau, Jérôme de My Passion nous appelle sur la VHF pour savoir si j’ai sorti ma canne à pêche car lui il a son yoyo et sa canne à l’eau et mon Capitaine lui répond que non je ne l’ai pas encore sortie. Il n’en fallait pas plus, je décide de sortir ma canne à pêche et les appelle sur la radio pour leur signifier que le tournoi de pêche est ouvert. Le Laissez-Aller nous instruit que nous aurons de la compétition car eux aussi ont sorti la leur. Je suis persuadée que c’est mon jour de chance. Après une heure environ, j’ai une touche. Youppi! J’ai un poisson, j’ai un poisson! Je sors un beau petit thon noir de 34 cm (13,5’’). Je suis très contente d’appeler mes copains pour leur dire que j’ai une prise et remet ma canne à l’eau juste pour voir. Je n’attends pas longtemps et ça repart zzzzzzzuouiiiiiii. Oh, j’ai quelque chose qui se trémousse au bout, je le sens se sauver avec la ligne et puis je le ramène et il repart un peu et puis après quelques temps de ce manège,  j’ai la surprise de voir apparaître un magnifique Vivaneau Sorbe de 68 cm (26,5’’). Wow!


Ce qui est encore plus drôle c’est que Suzanne du Footloose nous avait annoncé que Jeff avait pris un Vivaneau Sorbe de 100 cm (39’’) la veille. Nous décidons de mettre tout ces beaux filets ensemble et de faire une bouffe communautaire avec le Laissez-Aller, le Footloose, My Passion et Sagwa. C’était incroyablement bon. Un pur délice!
Conditions de navigation
Vents de 6 nœuds du NE, nous naviguons au près à 3 nœuds mais nous avons besoin du moteur pour nous aider à avancer un peu plus vite. Nous avançons à 4,5 nœuds sur une mer calme. Température chaude de 30°, ciel nuageux en matinée pour finalement s’éclaircir en après-midi.
Nous sommes ancrés près de Allans Cay Rocks dans 10’ d’eau à marée haute. Tous, sauf un, sont des bateaux canadiens.
Le mot du Capitaine
Lorsque nous avons un poisson au bout de la ligne et que nous sommes à la voile, il est préférable de rentrer le génois et de partir le moteur. J’ai trouvé qu’il est plus facile de gérer la grand-voile et éviter qu’elle ne se promène d’un bord à l’autre, ceci, évidemment lorsqu’il n’y a pas trop de vent.
Un clin d’œil à l’histoire
Il n’y a pas si longtemps, Allans-Pensacola étaient deux îles séparées par un étroit passage qui s’est rempli lors d’un ouragan et depuis, arbrisseaux et plantes ont colonisé ce passage qui relie les deux îles pour n’en former qu’une.
Sur la pointe nord-est il y a les vestiges d’une base américaine de détection de missiles maintenant désaffectée.
 

16 avril 2013 de Green Turtle à Manjack Cay


16 avril 2013 de Green Turtle à Manjack Cay

Le vent nous pousse inexorablement vers le nord et nous nous attardons dans le chapelet des petits îlots sauvages que constituent le nord des Bahamas. Aujourd’hui c’est un arrêt à Manjack Cay pour la nuit et puis nous repartirons demain. Nous sommes entourés d’îlots qui, tels des soldats, veillent à la protection contre les intempéries créant ainsi l’illusion que nous sommes sur un lac.

Abstraction faite de la couleur de l’eau, nous avons tous eu la même réaction, on se croirait au Lac Champlain à Valcour plus particulièrement. Eaux calmes, paisibles nous ancrons pour la nuit entre Crab Cay (tout comme au Lac Champlain, il y a un Crab Island) et Rat Cay.

Petite balade en dinghy, je laisse traîner ma ligne à l’eau au cas où et puis après une heure à attraper des sargasses on rentre bredouilles pour aller prendre l’apéro sur le Laissez-Aller.

 
Conditions de navigation
Une heure de navigation, au moteur, une courte distance à parcourir entre les deux îlots. Vents de 6 nœuds E-NE, ancrage dans 13’ d’eau en retrait des deux épaves.
Le mot du Capitaine
La ciguatera est une intoxication alimentaire grave à épisodes récurrentes les cas d’intoxication font légende. On peut la contracter en consommant certains poissons coralliens qui se nourrissent d’une micro-algue contenant cette toxine et plus le poisson est gros et plus il y a danger car la toxine s’accumule dans la chair des poissons dans la chaîne alimentaire. Je vous invite à lire sur le sujet si vous avez l’intention de pêcher durant votre séjour, je vous conseille d’avoir à bord un livre sur les poissons contenant toutes les informations sur sa toxicité et la qualité de sa chair.
Un clin d’œil à l’histoire
Manjack Cay, îlot de 4,5 km, comptant pas moins d’une demi douzaine de belles plages de sable blanc, est inhabité. Il est traversé par un sentier d’interprétation et on peut y faire des pique-niques sur les tables aménagées par les Bahaméens.
L’épave du San Jacinto, la première frégate à propulsion construite aux États-Unis, gît dans 40’ d’eau dans la baie de Manjack ce qui constitue une belle attraction pour les plongeurs. Le San Jacinto a coulé sur les récifs de Manjack Cay le 1er janvier 1865.
 

mardi 16 avril 2013

15 avril 2013 Green Turtle Cay


15 avril 2013 Green Turtle Cay

La chaleur s’installe, il fait 25° à 7 h ce matin et la météo prédit qu’il n’y aura pas de vent et que ce sera une journée chaude et humide. Cela ne nous empêche pas d’aller faire une balade au village de New Plymouth, nous avons encore plein de choses à découvrir. Par exemple l’ancienne prison qui est en cours de restauration, me laisse perplexe, je me demande bien où mène cet escalier…

 
Hier je vous disais que ce village a un air de déjà vu avec ses maisons à lucarnes et ces habitations en bois. En passant, il faut quand même faire abstraction des palmiers :-D

 
Correction sur la chronique du 14 avril  : après discussion avec les gens du village, il appert que ce que nous avons vu hier n’étaient pas des perroquets des Abacos mais plutôt des aras domestiqués qui se promènent en toute liberté sur l’île.
Vous en conviendrez la visite d’un village ne serait pas complète sans avoir vu son musée. Le musée nous propulse dans le temps, nous raconte l’histoire du village à travers les gens qui l’ont fondé et nous fait voir comment ils vivaient à l’époque. Nous y découvrons des œuvres originales, des photographies, des documents et autant d’objets de tous les jours. Nous faisons connaissance avec les familles souches, les mêmes noms que ceux rencontrés au cimetière vieux de 200 ans. Bref, un musée c’est un peu une photographie sépia qui a fixé son objectif sur les origines d’un peuple.


 
Conditions de navigation
Pas de navigation aujourd’hui. Vents légers du SE et houle dans la baie en matinée pour faire place à une absence de vents et une mer calme en après-midi. Chaud et humide, 30° à l’ombre.
Le mot du Capitaine
La tablette électronique est un outil très performant offrant une multitude d’applications plus intéressantes les unes que les autres. En particulier, il sert aussi de GPS avec toutes les fonctionnalités qu’offrent un GPS fixe. Cet outil est définitivement un plus à bord et je vous la recommande franchement, ne serait-ce que pour suppléer à votre GPS fixe.
Un clin d’œil à l’histoire
Ye Olde JaiL, sur Parliament Street est en voie de restauration. Les portes ont été remplacées et les latrines reconstruites. On projette une exposition sur les Junkanoo dans une des cellules. Bien qu’il y ait un poste de police, pour l’heure, la prison témoigne de façon amusante du fait que la criminalité est absente de Green Turtle Cay.

lundi 15 avril 2013

14 avril 2013 de Treasure Cay à Green Turtle Cay


14 avril 2013  de Treasure Cay à Green Turtle Cay

Nous effectuons la traversée de Tresure Cay à Green Turtle en matinée et notre expérience des moustiques de la veille a mis un bémol sur l’ancrage dans la lagune de Green Turtle Cay. Nous faisons donc bande à part et restons à l’ancre devant le Governor’s Pier directement en face du village.
 

Nous décidons d’aller tous manger une bouchée au restaurant chez Harvey (un des seul ouvert le dimanche) et partons à la découverte du village historique de New Plymouth à pied. Ce village tranquille en bordure de mer offre quelques attraits touristiques intéressants comme ses musées, son parc de sculptures de bronze et ses maisons qui me rappellent les maisons à lucarnes de la campagne québécoise.



L’après-midi s’achève et nous nous retrouvons sur le voilier My Passion pour un apéro avec Laissez-Aller et nous rencontrons Pierre et Lise du On Invitation des amis de Sylvie et Gérôme. Tout en discutant tranquillement, nous avons le privilège de voir survoler au dessus de nous quelques perroquets bahaméens. Comme il faisait sombre, ce n'est pas moi qui ai pris ces photos.



Correction : après discussion avec les gens du village, il appert que ce que nous avons vu ce ne sont pas des perroquets des Abacos mais plutôt des aras domestiqués qui se promènent en toute liberté sur l’île.


La journée s’achève sur une note légère et nous rentrons pour une soirée cocooning sur le Sagwa.
Conditions de navigation
Mer calme, nous avons fait le trajet à la voile, différents amures incluant les voiles en ciseau. Vents du SE de 10 à 14 nœuds. Température douce et ciel partiellement dégagé 27°C.
Le mot du Capitaine
En route pour Green Turtle Cay nous devons quitter la mer des Abacos pour faire un saut dans l’océan Atlantique et rentrer par le Whale Cay Passage, réputé pour être très agité de grosses vagues et de forts courants. Il est fortement déconseillé de le traverser lorsque le vent vient du nord ou une composante nord. Si votre tirant d’eau vous le permet, vous pouvez prendre le «Don’t Rock Passage» Nous avons eu la chance de le traverser dans une eau calme avec des vagues de 30 cm tout au plus, de là l’importance de toujours attendre sa fenêtre météo.
 
Un clin d’œil à l’histoire
Green Turtle Cay a été ainsi nommé en raison de la forte population de tortues qui y habitaient. Ce village érigé au 18e siècle est distinctif par son architecture avec des toits pentus ornés de lucarnes, héritage des colons venus de la Nouvelle Angleterre. C’est aussi ce genre de maisons que nous avons à profusion dans les villages du Québec, héritage britannique je suppose.
L’île mesure 4,8 km de long par un peu moins de 1 km de large. Sa population est aux alentours de 450 et se concentre principalement dans le village de New Plymouth.