jeudi 13 décembre 2012

11 décembre 2012, de Alice Town à Mackie Shoal


11 décembre 2012, de Alice Town North Bimini à Mackie Shoal

Nous avons quitté Alice Town à 9 h 30 et déjà à 10 h nous avons sorti le génois, tribord amure au grand largue et avons éteint le moteur, ajusté les voiles pour la journée, pas d’autres changements. Mer calme avec des vagues de près d’un mètre (2 à 3’) et des vents de 15 nœuds. Notre vitesse de croisière est de 6 à 7 nœuds, aucuns bruits autre que le glissement de la coque sur les flots, la mer sur tous les côtés, le calme plat, la liberté totale. Quelle sensation que de naviguer aujourd’hui sur les grands bancs des Bahamas, au milieu de l’Atlantique dans 3 mètres (10’)d’eau. C’est irréel, la couleur de l’eau et les bancs de sable blanc à perte de vue. On voit le fond, on distingue les coraux .


C’est à ce jour le plus beau jour de navigation à notre palmarès. Incroyable, grisant, enivrant, non je cherche le mot…euphorique… oui c’est ça euphorique!

Au cours de la journée nous avons également sorti la grande voile, les vents ayant baissé quelque peu. Nous avons navigué 7 h 30 minutes et avons jeté l’ancre au Mackie Shoal pour la nuit.

Le mot du capitaine

Les anodes, j’en ai déjà parlé mais je dois vous dire qu’il faut les changer plus souvent que je ne le pensais au départ. Prenez-en beaucoup avant de partir. En trois mois, j’ai déjà changé 2 anodes (hélice).

Un clin d’œil à l’histoire

Aujourd’hui je vais vous raconter une histoire de pêche. Une fois c’tune fille…..en après-midi je décide de sortir notre canne à pêche et de taquiner le poisson. Je choisis au hasard un leurre qui ressemble à une petite pieuvre dans un tutu de paille rose, blanc et argent. Trop mignonne, je suis certaine que je vais avoir du succès. Je place la canne à pêche dans le socle rivé sur le chandelier et je déroule environ 90 mètres de fil (200’) et je vois ma petite pieuvre danser sur l’eau.  Je n’attends pas longtemps, j’ai une touche. D’un seul coup, le socle se brise, me voila rivée au montant de l’arche, la canne prend une tournure à un angle parallèle aux filières et là zzzzzziizzzzouizzzzziiii, le fil déroule et déroule et zouiiiiiizzzzziii et je vois les nœuds apparaître sur le moulinet, je suis fichue, je vais tout perdre. Je tiens la canne de toute mes forces et elle plie, accotée sur le montant de l’arche je tente de ramener ce monstre sorti tout droit des abysses et tout à coup la canne se redresse, plus de tension plus rien au bout. Je ne saurai jamais ce que c’était mais je suis convaincue que ce poisson était trop gros pour 2 personnes. Cela étant dit, il y a maintenant un gros poisson qui se pavane sur les grands bancs avec un piercing en forme de pieuvre dans un tutu rose.

Bon, je ressaie avec un petit rapalla jaune, beaucoup plus modeste et cette fois-ci j’ai pris un cero de 60 cm (2’), un poisson de la famille des maquereaux. Délicieux!

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