11 décembre 2012, de Alice Town North Bimini à Mackie Shoal
Nous avons quitté Alice Town à 9 h 30 et déjà à 10 h nous
avons sorti le génois, tribord amure au grand largue et avons éteint le moteur,
ajusté les voiles pour la journée, pas d’autres changements. Mer calme avec des
vagues de près d’un mètre (2 à 3’) et des vents de 15 nœuds. Notre vitesse de
croisière est de 6 à 7 nœuds, aucuns bruits autre que le glissement de la coque
sur les flots, la mer sur tous les côtés, le calme plat, la liberté totale. Quelle
sensation que de naviguer aujourd’hui sur les grands bancs des Bahamas, au
milieu de l’Atlantique dans 3 mètres (10’)d’eau. C’est irréel, la couleur de
l’eau et les bancs de sable blanc à perte de vue. On voit le fond, on distingue
les coraux .
C’est à ce jour le plus beau jour de navigation à notre
palmarès. Incroyable, grisant, enivrant, non je cherche le mot…euphorique… oui
c’est ça euphorique!
Au cours de la journée nous avons également sorti la grande
voile, les vents ayant baissé quelque peu. Nous avons navigué 7 h 30 minutes et
avons jeté l’ancre au Mackie Shoal pour la nuit.
Le mot du capitaine
Les anodes, j’en ai déjà parlé mais je dois vous dire qu’il
faut les changer plus souvent que je ne le pensais au départ. Prenez-en
beaucoup avant de partir. En trois mois, j’ai déjà changé 2 anodes (hélice).
Un clin d’œil à l’histoire
Aujourd’hui je vais vous raconter une histoire de pêche. Une
fois c’tune fille…..en après-midi je décide de sortir notre canne à pêche et de
taquiner le poisson. Je choisis au hasard un leurre qui ressemble à une petite
pieuvre dans un tutu de paille rose, blanc et argent. Trop mignonne, je suis
certaine que je vais avoir du succès. Je place la canne à pêche dans le socle
rivé sur le chandelier et je déroule environ 90 mètres de fil (200’) et je vois
ma petite pieuvre danser sur l’eau. Je
n’attends pas longtemps, j’ai une touche. D’un seul coup, le socle se brise, me
voila rivée au montant de l’arche, la canne prend une tournure à un angle
parallèle aux filières et là zzzzzziizzzzouizzzzziiii, le fil déroule et
déroule et zouiiiiiizzzzziii et je vois les nœuds apparaître sur le moulinet,
je suis fichue, je vais tout perdre. Je tiens la canne de toute mes forces et
elle plie, accotée sur le montant de l’arche je tente de ramener ce monstre
sorti tout droit des abysses et tout à coup la canne se redresse, plus de
tension plus rien au bout. Je ne saurai jamais ce que c’était mais je suis
convaincue que ce poisson était trop gros pour 2 personnes. Cela étant dit, il
y a maintenant un gros poisson qui se pavane sur les grands bancs avec un
piercing en forme de pieuvre dans un tutu rose.
Bon, je ressaie avec un petit rapalla jaune, beaucoup plus
modeste et cette fois-ci j’ai pris un cero de 60 cm (2’), un poisson de la
famille des maquereaux. Délicieux!
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