lundi 28 janvier 2013

27 janvier 2013 Lee Stocking Island


27 janvier 2013 Lee Stocking Island

Vous êtes en droit de penser qu’il n’y a pas grand-chose à faire par ici et qu’on a dû faire le tour. Détrompez vous, il y a plusieurs îles et îlots à visiter en dinghy et en plus on a toujours des choses à faire sur le bateau. Tenez, aujourd’hui,  on a transformé le bateau en salon de coiffure. Je prends de l’expérience et mes  coupes sont un peu mieux réussies qu’au départ et celles que je fais à mon Capitaine sont vraiment pas mal du tout :D

Ballade en dinghy cet après-midi, nous partons voir Williams Cay- île privée - au sud de Lee Stocking Island. Nous découvrons de belles plages de sable blanc parsemées d’une multitude de taches sombres. En fait, ce sont des raies armées, communes dans les Antilles et la mer des Caraïbe, pouvant atteindre une envergure de près de 2 m à l’âge adulte et nous avons aussi pu observer une raie léopard pouvant celle-là atteindre 3 m d’envergure et peser jusqu’à 230 kg, les deux raies possèdent un dard venimeux. Le fond, agrémenté par  quelques beaux coraux et la vie qu’ils abritent, est parsemé d’étoiles-coussins de couleur brune et ocre mesurant près de 30 cm. On a même pu admirer un requin qui s’est faufilé entre nos dinghys. Et toujours ces bleus qui m’émerveillent tant.





Conditions de navigation

Pas de navigation aujourd’hui, vents de 15 à 20 nœuds, chaud et ensoleillé. La mer est encore un peu trop agitée pour partir.

Le mot du Capitaine

Heureusement que nous avons un modem avec port USB. Nous avons acheté une carte SIM de Batelco à Nassau et bien que le forfait ne soit seulement que de 1 Go par mois, cela nous permet de rester en contact avec notre monde et de publier le blog. Il y a des tours de communication Batelco un peu partout mais quelques fois, les ancrages sont entre deux tours et le signal est un peu faible ou carrément absent. Un petit conseil, payez directement à l’avance à Batelco le nombre de mois que vous prévoyez rester aux Bahamas. Plusieurs ont omis de le faire et ont eu des problèmes à renouveler; c’est plus compliqué de renouveler lorsque vous êtes dans les îles inhabitées ou dans les petites bourgades.

Clin d’œil à l’histoire

Je dois faire amende honorable. Les îles des Bahamas ne se trouvent pas en mer des Caraïbes, quoiqu’on les tienne souvent pour une destination des Caraïbes. L’archipel repose en fait dans l’océan Atlantique, l’impétueux Gulf Stream le séparant de la Floride. Pour plus de précision, disons que les Bahamas font plutôt partie des Antilles. Voilà j’ai corrigé le tir.

 

dimanche 27 janvier 2013

26 janvier 2013 Lee Stocking Island


26 janvier 2013 Lee Stocking Island

Toujours sur place ici à Lee Stocking, les vents se sont calmés un peu aujourd’hui mais la mer était encore agitée par de grosses vagues de plus de 2 mètres. Il faudra attendre à jeudi avant de pouvoir reprendre le large.

Belle randonnée sur l’île aujourd’hui avec Lyne et Alain du Laisser-Aller. Nous avons emprunté le sentier des Loyalistes qui serpente à travers la colline rehaussée d’une jolie forêt de feuillus. C’est la première fois depuis que nous sommes aux Bahamas que nous voyons une forêt. Le sentier qui la traverse sent bon le bois, le humus et les feuilles mortes, et est aussi agrémenté par le piaillement de quelques oiseaux ci et là. Nous avons rebroussé chemin en apercevant ce nid géant. Vaut peut-être mieux ne pas déranger qu’on s’est dit.



 
 

Il y a quelque chose qui m’intrigue au plus haut point. Le sentier est bordé d’une muraille de pierres de calcaire et je me demande si ce mur a été érigé par mes contemporains ou par une civilisation ayant vécu sur l’île. Il est écrit que l’île appartient à des intérêts privés et qu’elle abrite un laboratoire marin (qui est fermé au moment d’écrire ces lignes) mais je n’ai rien trouvé sur son histoire. De retour au mur, nous l’avons longé sur au moins un kilomètre avant de rebrousser chemin : il serpente à travers l’île tantôt du nord au sud tantôt d’est en ouest. C’est comme si le mur délimitait un territoire mais lequel? Pourquoi a-t-on érigé ce mur? Il aura fallu du temps et beaucoup de pierre calcaire pour fabriquer ce mur, qui l’a construit?

On fait la cueillette des noix de coco avant de rentrer, on pare notre rutilante décapotable d’un huppe tropicale et on se sent inspiré par le Pina Colada que nous offre nos copains.
 
Conditions de navigation
Pas de navigation aujourd’hui. Beau temps, vents légers, mer agitée du côté de l’Atlantique avec des vagues de plus de 2 mètres et des averses au large.
Le mot du Capitaine
Avez-vous pensé à apporter une petite hache? Cet outil peut s’avérer très utile pour ouvrir les noix de coco :-D
 
Un clin d’œil à l’histoire
Le paradis fiscal des  Bahamas en fait un important centre de services bancaires offshore, quoique l’activité financière qui en découle reste secondaire par rapport au tourisme, puisque ce dernier est à lui seul responsable de plus de 50% du PIB et emploie directement ou indirectement 40% de la main-d’œuvre. De fait, 15% des dollars touristiques injectés dans les Caraïbes le sont aux Bahamas.

 
 
 

samedi 26 janvier 2013

24 et 25 janvier 2013 Lee Stocking Island


24 et 25 janvier 2013 Lee Stocking Island

Nous avons toujours ces vents du nord qui soufflent et qui nous empêchent de progresser. Ce n’est pas tant les vents que les vagues que cela entraîne qui nous clouent sur place. Pour pouvoir continuer la route vers George Town, nous devons passer par la mer et pour le moment, les vagues ont une amplitude de plus de 2 mètres. Ils semble que tout ceci est causé par trois fronts froids qui se sont bousculés et entrechoqués.

Nous sommes donc ici à attendre que le beau temps revienne et en attendant, nous faisons des petits trucs que nous reléguons aux oubliettes lorsqu’il fait beau, c'est-à-dire presque tout le temps.

Aujourd’hui le 25, nous avons eu un problème avec un circuit électrique reliant la pompe de cale, la pompe du puits d’ancre et le macérateur; problème requérant une attention immédiate. Mon Capitaine s’est échiné toute la journée à essayer résoudre le problème et Eureka il a trouvé!  C’était un fil dont le ruban entourant la gaine était usé et qui causait de petits courts circuits.

Conditions de navigation

Pas de navigation aujourd’hui. Vents d’environ 25 nœuds, température de 23 à 25 degrés. Nuageux.

Le mot du Capitaine

La réparation électrique a du même coup réglé un problème de surconsommation d’électricité. Depuis un moment déjà, les batteries avaient du mal à assurer une pleine charge. Le soir, les batteries étaient très basses et nous devions nous astreindre à une consommation minimale. Il semble que le problème électrique était la cause car depuis, les batteries sont chargées à pleine capacité. En résumé, lorsque les batteries sont plus faibles que normal, le problème peut avoir comme origine  plusieurs sources, mêmes les plus incongrues.  

Un clin d’œil à l’histoire

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le désir d’indépendance ne faisait nullement l’unanimité. La Grande-Bretagne l’encourageait mais les descendants des loyalistes d’Éleuthera et des Abacos s’y opposaient avec véhémence et ce n’est seulement que le 10 juillet 1973 que le Commonwealth des Bahamas a gagné son indépendance après 325 ans de régime colonial.

jeudi 24 janvier 2013

22 et 23 janvier 2013 Lee Stocking Island


22 janvier 2013 Lee Stocking Island, sud des Exumas

Journée de popote, on cuisine le pain avec Lyne du Laisser-Aller. Mon Capitaine bricole des petits trucs et nettoie la ligne de flottaison. On a mangé de la dorade pour dîner et la sieste a été des plus réparatrice. On ne bouge pas d’ici car nous attendons de forts vents. Journée sans histoire.

23 janvier 2013 Lee Stocking

Nous sommes toujours à l’ancre dans cette petite baie de Lee Stocking Island dans le sud des Exumas, à l’abri des vents et des vagues. Le vent du nord a soufflé jusqu’à nous comme prévu et nous sentons bien sa présence sans toutefois ressentir trop d’inconfort. Nous serons ici pour plusieurs jours car le vent soufflera jusqu’à samedi et nous concédera une accalmie d’un jour pour reprendre de plus belle par la suite. Nous évaluerons la possibilité de partir en mer pour rejoindre George Town samedi.

Nous vivons en autarcie totale et pouvons soutenir un isolement de plusieurs jours sans manquer de quoi que ce soit. Nous avons même Internet. Il n’y a donc pas d’inquiétude pour notre subsistance ni de raisons de vouloir braver la mer. Bref, nous demeurons sur la côte ouest pour le moment.

Du côté est de l’île il y a la déferlante de 3 mètres et du côté ouest, il y a le calme.




Le calcaire oolithique de couleur gris, blanc et ocre ressemble à une éponge et à certains endroits on dirait une friandise de tire-éponge que j’aimais bien lorsque j’étais enfant.

Nous avons gravi le sentier menant en haut de la colline et au sommet, nous pouvons voir l’océan Atlantique et la mer des Caraïbes. Ce sont deux mondes, deux espaces vie très différents qui se révèlent devant nos yeux. Cette randonnée sur une île vierge parfumée par les embruns marins nous est des plus bénéfique.  Le vent, le sable et la mer ont collaboré pour façonner ces paysages pittoresques et à les gratifier de formes insolites, comme ce crâne.

Conditions de navigation

Pas de navigation aujourd’hui. Nuages, baisse des températures à 22°C. Nous sommes ancrés dans 2,5 mètres d’eau avec une touée de 30 mètres (environ 100 pieds).

Le mot du Capitaine

Lorsque nous allons sur une plage en dinghy, il faut toujours garder l’œil sur les mouvements des marées et des vagues. Je mets donc une ancre peu importe le moment de la journée et je jette un coup d’œil de temps en temps pour m’assurer que le dinghy est en sécurité.

Un clin d’œil à l’histoire

Pas de chronique aujourd’hui.

mardi 22 janvier 2013

21 janvier 2013 Lee Stocking Exumas





21 janvier 2013 Lee Stocking

Nous avons quitté Rudder Cay en matinée et notre nouvelle destination est Lee Stocking Island. Pour nous y rendre, nous devons quitter le banc et prendre la passe Rudder Cay Cut pour traverser en mer. J’ai hâte de prendre la mer pour avoir un peu d’air, il fait déjà 30° dans le bateau à 8 h. J’aime bien la mer, j’aime sa profondeur, j’aime sa houle, j’aime ses couleurs. On ne retrouve nulle part ailleurs ces tons de bleu dans la nature.

Je persiste à croire que la mer me donnera ma chance à la pêche aujourd’hui. J’installe donc ma canne avec une belle pieuvre bleue et rose, je m’installe et j’attend. J’attend, et je regarde ma canne à pêche et puis je décide de l’ignorer. Nous sommes en mer depuis environ 30 minutes lorsque j’entend....... zzzzouiiiii zouuuiiiiiiiii. Oh! j’ai une prise. Nous sommes à peu près à mi chemin entre Little Darby Island et Prime Cay par 80’ de profondeur. Je saisis le moulinet et je rentre un peu de ligne. Pas de doute j’ai une prise. Et je rentre un peu et là ça part; zzzzzouiiiiiii zzzzooouuiiiiiiii, je donne du fil, je rentre et je recommence pendant ce qui me semble une éternité et je pense que c’est assez gros car j’ai déjà les muscles très tendus et la canne à pêche plie pas mal. Et là je n’en crois pas mes yeux, ça sort de l’eau pour se déprendre et le souffle me coupe devant cette bête énorme. Une magnifique dorade se tortille pour se déprendre. J’ai le cœur qui bat dans mes tempes, je ne veux pas être la seule à avoir vu le poisson et je crie à mon Capitaine de regarder et lorsque le poisson sort de l’eau à nouveau, il voit cette belle prise digne d’un trophée. Je  continue à la ramener vers le bateau, elle repart, on joue au chat et à la souris, je la laisse s’épuiser, elle me laisse m’épuiser et puis je passe l’arme à mon Capitaine, je n’en peux plus. Après une heure au total, nous réussissons enfin à l’amener près du bateau. Je reprend la canne et mon Capitaine prend le crochet pour le sortir de l’eau. Il est lourd. On met le poisson dans le cockpit et c’est seulement là qu’on réalise que c’est vraiment gros. En fait la dorade mesure 120 cm (49 pouces) et pèse environ le même poids qu’un bidon de 20 litres d’eau soit 20 kg ou 45 lb. Le poisson se débat, le sang de sa blessure gicle un peu, tout vole de parts et d’autres, le cockpit est sans dessus dessous. On arrive a lui mettre du rhum dans les ouïes pour l’aider à mourir en douceur et ça a quand même pris 5 minutes.

On prends des photos et on se met à la hauteur du Laisser-Aller pour qu’ils puissent admirer cette belle prise avant de procéder au dépeçage. Nous avons le torse bombé de fierté et l’air de dire ouais tu as vu ça?



Il faut une autre demi-heure pour l’éviscérer et la couper en gros morceaux et puis une autre heure pour en faire des darnes et des filets -environ 10 kg de viande. Il a fallu utiliser une scie pour couper les os. On va en manger de la dorade et, avec cette deuxième prise, le coût de notre équipement, par kilo de poisson, diminue considérablement :-)


Nous entrons du côté du banc à Lee Stocking, par le Adderly Cut, et nos amis se sont enlisés dans un banc de sable. Ils ont mis un certain temps à se dégager et nous avons tous eu une belle frousse. Tout est bien qui finit bien, nous avons débouché le mousseux pour fêter la bonne pêche et nous avons tous ensemble mangé de la dorade.

Conditions de navigation

Ce qui devait être une randonnée de deux heures s’est avérée une journée bien remplie. La mer était calme et le temps chaud et le ciel clair. Ancrage dans 2,5 mètres de profond.

Le mot du Capitaine

Si vous avez l’idée d’aller à la  pêche au gros, emportez l’équipement pour le gros. Scie, , crochet de 2 mètres pour le sortir de l’eau, ruban à mesurer (pour la postérité), rhum dans une bouteille vaporisateur pour noyer le poisson, gants, cordes pour le suspendre, un bon couteau Rapalla et une bonne bière pour le boucher. Et bon dépeçage!

Un clin d’œil à l’histoire

Pas de chronique aujourd’hui

20 janvier 2013 Rudder Cay Exumas


20 janvier 2013 Rudder Cay Exumas

Nous avons poursuivi notre route vers Musha et Rudder Cay, deux îles privées dont l’une, Musha, est la propriété de David Copperfield l’illustre illusionniste. Je ne suis pas certaine qui est le propriétaire de l’autre île, plus sauvage, mais je pense que c’est également M. Copperfield. Pour les intéressés, vous pouvez louer une des six villas de l’île Musha, alias île Copperfield, ou louer l’île au complet moyennant une bonne liasse de billets verts (250 000 $par semaine).




La traversée s’est effectuée sur des eaux émeraudes très peu profondes et j’ai dû faire la vigie tout le long, postée à la proue du bateau. Nous nous mettons à l’ancre sur les abords de l’île de Rudder Cay devant une magnifique plage et une grande caverne. Cependant, il est interdit de mettre pied à terre, l’île est gardée par de gentils toutous.

Nous partons dans notre rutilante décapotable faire un tour exploratoire en n’oubliant pas nos palmes, masques, tubas car nous allons à la découverte de la sirène, une fresque magistrale gisant par 3 mètres de fond.



Elle ne figure sur aucune carte et même les Bahaméens ne connaissent pas son existence. Je vous donne ici les coordonnées au cas où vous passeriez par ici. 23°52.160N et 076°14.156W. Merci à Marie-Claude du One Life pour nous avoir fait découvrir cette richesse insoupçonnée.

Conditions de navigation

Eaux calmes et limpides de 2,5 à 4 mètres de profond. Au moteur car nous avons besoin de toute la manœuvrabilité possible dans ces hauts fonds. Température de 30° sous un soleil de plomb.

Le mot du Capitaine

Protégeons l’environnement en utilisant des savons et détergents biodégradables. En faisant aussi les vidanges des fausses au large et non dans les baies d’ancrage. En substituant des produits nocifs par des recettes à base d’ingrédients que nous avons tous dans nos armoires. En évitant de jeter des objets non périssables par-dessus bord. Ces petits gestes simples préserveront longtemps ces somptueux décors.

Un clin d’œil à l’histoire

L’instigateur de la sirène que nous avons vue est nul autre de David Copperfield. Consciencieux de la préservation et la revitalisation des coraux, il a fait mettre cette œuvre sur les rives du Rudder Cay pour le bon plaisir de ses hôtes et des plaisanciers. Au fil du temps, la faune et la flore marine croîtrons à nouveau dans cette baie. C’est en fait une sirène qui se mire dans le chrome d’un piano à queue construite par l’artiste Jason deCaires Taylor. Avec ses structures époustouflantes, ce dernier se spécialise dans l’édification de coraux artificiels dans toutes les mers de la planète. 

19 janvier 2013 Calliot Cay


19 janvier 2013 Galliot Cay

Hier la mer avait perdu ses couleurs et l’eau était aussi claire que l’eau du robinet mais aujourd’hui elle a revêtu sa robe indigo et j’en reste bouche bée tellement elles est belle!



Galliot Cay offre un ancrage sécuritaire à qui veut attendre la fenêtre météo avant de prendre la passe du même nom. Ceci étant, l’endroit est très joli avec ses petits ilots qui agrémentent le paysage et qui attirent l’œil du photographe 101 qui sommeille en moi.

Bien que nous soyons rationnés sur l’eau, nous n’en consommons pas moins de 10 litres par jour et il faut donc voir au ravitaillement de façon à ne pas en manquer. Avec Laisser-Aller, nous sommes partis en dinghy vers Cave Cay pour aller chercher de l’essence pour le dinghy et de l’eau. Cave Cay est une île privée et sa marina, nichée dans un bassins  naturel de protection des ouragans et dont l’entrée est presque secrète, est en construction, ou devrais-je dire que la construction a été  arrêtée en 2008. Le complexe de maisons et la marina en tant que tels valent le coup d’œil, les quais de béton, des maisons jaunes citrons juchées sur la colline, la plage, l’enclos de protection contre les ouragans etc. Bref, nous sommes peinés de voir que tout semble figé dans le temps, il n’y qu’un seul bateau mais pas âme qui vive sauf le gardien. Il y a aussi une piste d’atterrissage privée qui semble accueillir quelques avions chaque jour dans ses multiples hangars…

Le quai de service est ouvert et nous en profitons pour faire le plein. En passant, encore une fois le Waterway Guide édition 2013 est dans l’erreur. Ils affirment que le coût de disposition d’un sac de poubelle est de 30 $ alors que le gardien les a pris sans frais. L’eau aussi est gratuite.



On a eu une sueur froide en après-midi alors que nous voulions aller pêcher du côté de l’océan, le moteur du dinghy n’a pas voulu redémarrer. Mon Capitaine ne sait plus à quel Saint se vouer car la mécanique c’est pas sa tasse de thé. Alain est venu à son secours et bon, rien de bien grave, les bougies étaient encrassées. Comme nous avions des bougies de remplacement, l’affaire s’est vite réglée mais le momentum pour la pêche était passé. Nous nous sommes fait la réflexion qu’il est sage de voyager à deux bateaux.

Conditions de navigation

Pas de navigation aujourd’hui. Mer calme et soleil en matinée. Ennuagement graduel et averses en fin d’après-midi. Fait curieux, les vents ont tourné dans tous les sens. Notre bateau était au dessus de sa chaîne et ne pointait ni dans la direction des vents ni dans celle du courant.

Le mot du Capitaine

Un petit cours de mécanique avec ça? Sinon, prenez soin d’avoir un ami qui connaît ça :0)

Avez-vous prévu des pièces de rechange pour le moteur du dinghy?

Un clin d’œil à l’histoire

Pas de chronique aujourd’hui

18 janvier 2013 de Oven Rock vers Galliot Cay


18 janvier 2013 de Oven Rock vers Galliot Cay

Nous levons l’ancre à 10 h et partons en direction de Galliot Cay, un petit saut de puce. Nous aimons bien cette façon de voyager d’île en île tout en prenant notre temps pour découvrir de nouveaux paysages.

Hier soir nous avons eu une petite averse et ce matin il y a un peu de brouillard, tout juste assez pour confondre l’horizon et la mer. De surcroît, la mer est d’un calme plat, il n’y a pas une ride en surface.

Nous perdons la perspective des dimensions, jumelée à une absence totale de bruit et d’odeur et nous voilà projetés dans un tableau surréaliste où nous avons l’impression de flotter dans le vide.


Les eaux translucides voire cristallines nous permettent de scruter le fond et ce bien loin déjà des côtes. À y regarder de près, vous verrez l’ombre de notre hélice se refléter au fond de la mer. On y voit aussi quelques têtes de corail par ci par là et qui dit corail dit petits poissons qui s’y abritent. Croiriez-vous qu’on roule depuis une heure en mer en regardant ces images?



Et là j’ai compris une chose, j’ai compris pourquoi je ne prends pas de poisson. C’est que mon appât et plus gros que les poissons du banc !!! Les poissons fuient à la vue de mon rapalla, ils ont peur de se faire bouffer. Pas étonnant que ça ne morde pas, il n’y a tout simplement pas de poissons dignes de ce nom par ici.

On arrive à Galliot Cay, petit îlot inhabité situé entre la passe de Galliot Cay et  Cave Cay. L’ancrage y est parfait pour les vents du nord qui nous arrivent en fin de journée. Nous bénéficions de quelques averses qui font un grand bien au bateau, cela rince le sel qui se dépose et qui s’immisce dans toutes les interstices. 

On termine la soirée en mangeant avec Lyne et Alain du Laisser-Aller. Au menu ce soir, des langoustes…qu’on a achetées au quai des pêcheurs …  :0)

Conditions de navigation

Absence de vent, au moteur tout le long du parcours. Mer d’huile, ensoleillé, beau et chaud.

Le vent du nord à 15 nœuds nous a atteint en après-midi et a apporté quelques nuages de pluie avec lui. Nous sommes ancrés dans 3 mètres d’eau (11 pieds) sur fond de sable. Excellente tenue et la protection est très bonne.

Le mot du Capitaine

On choisit la place idéale pour s’ancrer et on y jette la « pioche ». Pas si vite! Il faut vérifier si la marée est haute ou basse et son amplitude, évaluer la profondeur de l’eau à l’avant et à l’arrière du bateau, calculer la touée requise et estimer où le bateau sera lorsqu’il sera au bout de sa chaîne. Une petite astuce consiste à faire le tour du propriétaire en jaugeant les profondeurs des alentours.  Si le vent tourne durant la nuit, nous ne voulons pas  nous échouer ou frapper les bords escarpés non plus que de cogner sur un autre bateau . Très important, assurez-vous de ne pas être trop près des autres bateaux. Ont-ils suffisamment de touée? Vont-ils chasser? En dernier lieu, mettre le moteur à reculons (1000 – 1200 RPM) et lorsque la chaîne est bien bandée et que l’ancre ne chasse pas, vous êtes bien accrochés. Voilà, il ne reste plus qu’à mettre l’alarme d’ancrage, pour valider le succès de la manœuvre, et profiter de la journée en toute quiétude.

Un clin d’œil à l’histoire

Pas de chronique aujourd’hui.

lundi 21 janvier 2013

17 janvier 2013 Little Farmer's Cay


17 janvier 2013 Little Farmer’s Cay  

Nous restons sur place et avec l’équipage du Laisser-Aller, nous partons visiter le village en dinghy et  voir si on ne pourrait pas avoir quelques légumes frais.

Arrivés au quai du gouvernement, nous trouvons les pêcheurs de langouste qui viennent tout juste d’arriver et nous nous disons que ce serait excellent d’en manger encore un peu. Ils nous les garde au frais pendant que nous partons à la découverte du village. Premier arrêt, l’épicerie qui nous dit que malheureusement, elle n’a plus de légumes frais. Sur le même parvis, on trouve la cantine de Brenda qui fait d’excellents conques frites. On se paie une petite assiette de conques frites et des frites tant qu’à y être.

Un incontournable c’est le restaurant bar Ocan Cabin. Faut déjà prendre le temps de lire les heures d’ouverture, qui sont :

Heures d’ouverture : La plupart des journées aux alentours de 9 h ou 10 h. Occasionnellement dès 7 h mais il y a des jours où nous ouvrons à midi ou à 13 h. Nous fermons à 17 h ou 18 h si ce n’est 16 h ou 17 h et certains jours nous n’ouvrons pas du tout. Dernièrement, nous sommes presque toujours ici sauf quand nous sommes ailleurs mais nous pouvons être ici quand même.

Par contre, je vous mets en garde, dans le Waterway Guide il est écrit que le Wi-Fi est gratuit pour les clients du bar et du restaurant mais le propriétaire nous a facturé 10 $ par utilisateur de l’internet et ce même si nous avions consommé des boissons. C’est clair qu’on s’est fait arnaquer mais que pouvions-nous faire?




Conditions de navigation

Pas de navigation aujourd’hui. Une autre belle journée et pas de vagues.

Le mot du Capitaine

Plus de 25 000 espèces capables de coloniser les coques ont été recensées : bactéries, algues, unicellulaires, algues vertes, bernacles, éponges, vers marins etc. Pour y remédier, il existe une grande variété de peintures anti-salissures et autant de des prix différents.  Il faut faire attention à deux choses principalement : a) que la peinture que vous achetez soit compatible avec celle qu’il y a déjà sous la coque sinon elle pèlera et b) que la qualité soit bonne. Nous utilisons la Micron CSC et je vous affirme que la coque du Sagwa est encore très propre après 4 mois de navigation en mer. 

 

Un clin d’œil à l’histoire

Pas de chronique aujourd’hui

16 janvier 2013 Oven Rock, Great Guana Cay


16 janvier 2013 Oven Rock, Great Guana Cay      

Départ de White Point pour Oven Rock, sur le Great Guana Cay. Deux petites heures de navigation et je me dépêche à jeter ma ligne à l’eau. Il faudrait bien rentabiliser notre investissement là. Mais au moment de laisser mon appât descendre, mon fil s’est tout emmêlé, des mottes de fil sont sorties du moulinet et après une heure à tenter de démêler tout ça et avant de rentrer tout droit en enfer, j’ai passé l’arme à mon Capitaine qui a remis ça en état. Bref, comme il ne restait que quelques minutes de navigation au moment où j’ai pu mettre ma ligne l’eau, pas étonnant que je n’aie rien pris. Snif ! Snif !

Oven Rock porte son nom à cause d’un rocher qui rappelle la forme d’un four traditionnel bahaméen. Au nord est du rocher de l’autre côté de la colline il y a une caverne de 30 mètres (90 pieds) de profond et des bassins d’eau douce d’une profondeur de 22 mètres (70 pieds). C’est un lieu primé de plongée sous-marine.

Excursion de prédateur, nous partons pour trouver la langouste et je reste à bord du dinghy avec le seau à fond transparent pour dénicher les proies. Mais j’oublie vite mon rôle et me laisse entraîner par la beauté du fond marin. Des têtes de coraux peuplées par une panoplie de petits poissons de toutes les couleurs, il y a aussi des étoiles de mer, des raies et des crustacés. Les anémones cachent le poisson clown et une petite tortue de mer daigne nous honorer de sa présence. Résultat, belle séance d’observation dans cet aquarium géant mais nous ne mangerons pas de langouste ce soir. Oups !


Une beauté de la nature que nous avons eu le bonheur de voir c’est un aire de faucons (émerillon ou pèlerin) habité par un couple et leurs fauconneaux. Ces nids sont énormes et les parents sont très vigilants, il nous survolent pour nous indiquer qu’ils ne veulent pas qu’on les approche. On entend le piaillement des fauconneaux depuis notre bateau en quête de leur pitance et ça me rappelle mes enfants lorsque le soir au retour du travail, avant même d’avoir refermé la porte, me disaient «j’ai faim, qu’est-ce qu’on mange ?» :D

Ce soir le coucher de soleil est plus que parfait et nous avons eu la chance d’observer un phénomène rare, le rayon vert. Le rayon vert est un phénomène optique de réfraction dû à l'atmosphère lorsque le soleil se couche. On voit alors apparaître un point vert, juste au-dessus de l'horizon, pendant un court instant. Ici les navigateurs sont très au fait du phénomène et ils manifestent leur joie en klaxonnant et en criant bravo! hourra!.