vendredi 30 novembre 2012

26, 27 et 28 novembre Intracoastal en Floride


26, 27 et 28 novembre Intracoastal en Floride

Nous sommes de retour dans l’Intracoastal parce que la mer est trop agitée. On se laisse bercer par les courants doux et nous naviguons de 8 à 10 heures par jour. Un peu dur sur le système car nous devons nous lever très tôt et naviguer toute la journée. Nous nous relevons régulièrement et essayons de nous reposer un peu.

Nous sommes passés par Titusville le 26, à l’ancre pour une nuit ensuite à Cape Malabar le 27 à l’ancre pour une nuit et à Stuart en marina depuis.

Je dois vous souligner que le 27 nous avons écourté la navigation car nous avions l’anniversaire du Capitaine à célébrer. On a sabré le champagne et on a mangé comme des rois avec l’équipage du Ambition.

Durant le trajet, nous avons pu admirer de magnifiques demeures bordant l’Intracoastal en Floride. On se dit que la crise économique a passé tout droit, c’est fascinant de voir les majestueuses demeures.



Nous naviguons avec les dauphins de plus en plus nombreux, il s’agit de l’espèce Bottlenose Dolphins qui se distingue par son faciès au sourire permanent. C’est aussi le territoire des lamantins qui sont bien protégés ici car c’est une espèce menacée. Il y a plein d’affiches nous demandant de ralentir pour éviter de les blesser.


Conditions de navigation

Eaux calmes, vents légers. On sort le génois lorsque nous avons assez de vent, sinon, tout se passe à moteur.

Températures dans les 20°C et partiellement nuageux. Les nuits sont carrément plus douces.

Le mot du Capitaine

Il n’y a pas un quai ni une marina qui se ressemble. Va-t-on avoir des quais fixes ou flottants? Des poteaux? on ne sait jamais de quel côté il faut mettre les défenses, les met-on horizontales ou verticales? Et de quel côté les amarres? Faut-il des gardes?

On a décidé de simplifier et nous sortons tout l’arsenal alors on est jamais pris de court.

Un clin d’œil à l’histoire

Les premiers éléments de l'histoire de la Floride remontent à plus de 12 000 ans, lorsque les premiers Amérindiens peuplèrent la région. Elle fut découverte par l’Espagnol Juan Ponce de Leon en 1513  et baptisée. Enjeu des puissances coloniales, elle passa successivement sous la souveraineté de l’Espagne et de la Grande-Bretagne elle devint un territoire en 1822 puis un État américain en 1845.

jeudi 29 novembre 2012

24 et 25 novembre 2012 de Savannah GA à Smyrne Beach FL


24 novembre 2012 au 25 en après-midi : passage en mer de Savannah GA à Smyrne Beach FL

Enfin, nous parton en mer! La vraie liberté, que du bonheur en perspective.

On a été plutôt lents à se lever, on avait eu un bon souper de la Thanksgiving  bien arrosé hier soir; un peu de brume dans le cerveau mais sinon, bien parés à lever l’ancre dès 9 h. Nous voici partis pour 30 heures en mer jusqu’en Floride.

Nous sortons de Savannah GA par la passe Wassaw Sound et on a dû faire un long crochet plus en avant en mer avant d’atteindre la voie navigable. On a navigué sous un ciel radieux  et en journée les vagues ont été de 30 à 60 cm ( 1 à 2 pieds) tout au plus. Les vents légers ne nous ont pas permis de fermer le moteur mais nous avons tout de même sorti le génois.  En début d’après-midi nous avons dû rentrer la voile, le vent étant tombé. Nous ne voyons plus la côte, seule l'immensité de l'océan à l'horizon.

Nous avons opté pour des quarts de veille de deux heures de sorte que nous ne nous épuiserons pas trop et nous pourrons récupérer un peu entre chaque quart. Ça va bien toute la journée on mange, on fait des siestes, on lit on discute bref la journée se passe comme un charme. On commence à sentir un peu de fatigue mais rien de ce qu’on avait imaginé. Tout va pour le mieux.

Nous entreprenons notre première nuit en mer avec un soupçon d’appréhension. C’est la peur de l’inconnu, l’immensité noire. De toute façon, ça ne dure pas bien longtemps, la nuit en mer c’est merveilleux. Mon premier quart me laisse en plein état contemplatif.

Avec la nuit arrive des vents de 10 à 15 nœuds. En un rien de temps, la mer se gonfle et nous amène des vagues de 8 pieds. Notre pilote automatique n’étant vraiment pas à la hauteur et nous devons prendre la roue et piloter le bateau tout le temps. En quelques heures on commence à sentir de la lourdeur dans les muscles des bras, du ventre et des cuisses. (on va avoir des body d’enfer à notre retour J).



C’est presque la pleine lune et nous voyons très bien Ambition avec son feu de mat, telle la Croix du Sud que je suis à distance, présence réconfortante et apaisante. Sagwa tient bien la vague et se cabre à chaque creux et chaque crête pour continuer sa route.

Vers 4 h du matin dame Lune décide d’aller se coucher, parée de sa belle robe de nuit ambrée elle se couche à l’ouest comme pour faire place à Rê qui lui arrivera dans deux heures. Je l’ai trouvée bien pressée d’aller se coucher et pendant quelques minutes, c’est la nuit noire. Rien, on ne voit rien. Puis tranquillement les yeux s’habituent à la noirceur et on commence à bien voir les étoiles. Les millions d’étoiles de la Voie Lactée  projetant des petites étincelles pour nous aider à bien y voir. En plus, nous avons pu observer la station spatiale internationale. Wow quelle chance c’est tout à fait extraordinaire! Je me sens choyée par la vie.

Et imperceptiblement, le ciel se teinte de longs doigts roses et violets qui projettent l’ombre du bateau sur l’eau et je respire un bon coup, le jour se lève et nous avons survécu notre première nuit en mer.

Vers midi le 25 novembre, nous pénétrons dans la passe de Ponce de Leon en Floride. Nous pouvons déjà sentir la chaleur du soleil, épuisés mais contents d’avoir parcouru 263 miles statutaires ou 480 kilomètres.

Nous entrons en marina à Smyrne Beach et nous sabrons le champagne avec Merrill et Maryse. Ben quoi, faut bien fêter ça! Bon souper au resto et puis un dodo bien mérité. La marina est toute illuminée et les bateaux sont décorés pour Noël, vraiment joli.

23 novembre 2012, Savannah Georgia


23 novembre 2012 Savannah Georgia

Nous avons fini par sortir des marécages et nous voici rendus à Savannah après un petit saut de puce de l’endroit où nous avions passé la nuit à l’ancre hier. Le temps de régler la marina, il est déjà presque midi. Hop à la salle de lavage et aux douches et le lavage du pont etc. Il faut se dépêcher un peu, nous sommes invités à un souper de la Thanksgiving en famille chez des amis de Merrill et Maryse.

Nous avons tous vus dans des films la tradition de la Thanksgiving et la dinde et les plats qu’on met sur la table et qu’on se passe de façon conviviale mais jamais nous n’avons vraiment été invités dans une famille. Nous avions tous très hâte de nous rendre chez Suzie et Bob. Des gens très attachants, intéressants, et très cultivés. Et en passant, les plats étaient très bons. Une autre belle rencontre à mettre dans notre livre de souvenirs.

Mais avant de nous rendre chez-eux, ils nous ont fait faire un petit tour de ville. Ahhh la belle Savannah! Un autre gros coup de cœur pour la belle Savannah. Au risque de me répéter, les villes du sud sont toutes très belles mais j’ai un faible pour  Savannah J

Cette ville composée de 20 quartiers comptant autant de carrés (Squares) aux traits différents les uns des autres, est ornée par des centaines de chênes garnis de «Spanish Moss», (Tillandsia usneoides, communément aussi appelée mousse espagnole, fille de l'air ou barbe de vieillard), genre de mousse végétale qui pend aux branches. Voici pour votre bon plaisir quelques photos de Savannah.





Avez-vous entendu parler du cimetière Bonaventure? Devenu populaire dans le film de Clint Eastwood sorti en 1998 Minuit dans le jardin du bien et du mal. Normalement les grilles sont fermées à 17 h or elles sont ouvertes, pourquoi de pas y pénétrer en voiture, question de faire une tournée vite fait. Super cimetière, que des wow et des Oh! Bob et Merrill sont déjà rentrés donc on ne s’éternise pas trop. Quand vient le temps de sortir, oups! Nous sommes pris à l’intérieur, les grilles sont fermées. Ouin, on fait quoi là? Arrive d’autres voiture et on est une dizaine de voitures qui se demande bien quoi faire. Bref, au bout de 30 minutes environ, un gardien est arrivé pour nous laisser sortir. Ouf, on a eu un peu chaud là!


Conditions de navigation

Très belle température, ensoleillé.

Courte navigation sans histoire.

 

Le mot du Capitaine

Il faut connaître les termes de navigation en anglais, les pièces et gréements du bateau, la communication radio etc. C’est essentiel car nous communiquons très souvent avec les opérateurs de ponts, les éclusiers, les autres bateaux, réservation aux marinas, les employés des marinas etc.  Si vous avez à réagir rapidement à une situation, vous devez comprendre les instructions illico. Si l’éclusier vous dit de mettre vos amarres «port side» il faut comprendre que c’est bâbord. Le protocole de communication radio en anglais sera essentiel. Vous pouvez vous mettre une petite feuille au poste de pilotage si vous n’êtes pas certains de pouvoir vous rappeler de tous les termes utilisés. Pas de temps de prendre le dictionnaire, voyez le genre.

Un clin d’œil à l’histoire

Fondée en 1733 le nom Savannah a une origine incertaine. Certains prétendent que c’est en honneur à la nation qui habitait les lieux les Shawnee, d’autres que c’est le nom anglais – emprunté de la langue espagnole – savanna (savane) tandis que d’aucuns prétendent que ça veut dire ‘sudiste’ chez les Algonquins.

vendredi 23 novembre 2012

21 et 22 novembre 2012 Arrivée en Georgie


21 et 22 novembre 2012, de Charleston SC à St. Augustine Creek GA

Voici aujourd’hui un sommaire des deux derniers jours. Nous devions prendre la mer à partir de Charleston mais les conditions n’étaient pas favorables. Nous avons donc fait beaucoup de moteur pout pout pout dans un enchevêtrement de cours d’eaux et la route nous faisait emprunter à tour de rôle canaux, rivières, chenaux, passes etc. Si nous avions été sur la route, Google ou le GPS nous aurait dit de tourner à droite au prochain feu de circulation et à gauche au prochain carrefour. Mais dans ces dédales, il faut observer la route tracée et ce n’est pas toujours facile à suivre, surtout qu’il y a beaucoup de hauts fonds en Georgie. Concentration et planification comme l’a déjà dit le capitaine dans sa chronique.

Nous voici rendus près de Savannah en Georgie, un si beau nom que celui de Savannah. Et nous devons trouver refuge pour la nuit. Nous partons en quête de trouver une marina et voilà que celle que nous avions choisie se trouve de l’autre côté d’un pont que nous ne pouvons pas traverser à cause de la hauteur de nos mâts. On se met donc à l’ancre dans la crique de St. Augustin en Georgie. Au chapitre des spectacles de la nature, on est quand même choyés. Des bancs de dauphins, des oiseaux perchés sur les bouées, des pélicans débonnaires l’air de «dire ça va tu peux passer je ne bouge pas» et le calme de marécages avec en prime un superbe coucher de soleil.
A chacun son poteau

Conditions de navigation

Ensoleillé, environ 12 à 15°C. Moteur et voiles. Vents variables de 5 à 20 nœuds.  On a fait des virements à profusion, choque la voile, borde la voile, un autre changement. Oups plus de vent. On rentre la voile. Le vent revient, on sort la voile, on choque la voile, on borde la voile, on fait un changement…Ça occupe un journée quoi.

Le mot du Capitaine

Nous avons été contrôlés par les agents du CBP (Custom & Border Protection) et nous étions bien heureux d’avoir bien fait nos devoirs. Nous avons gardé un journal de tous les ports où nous nous sommes rapportés depuis New York. Dans ce journal il y est inscrit, le port, la date, l’heure, le numéro de téléphone, le nom de l’agent et le numéro de dossier lorsque nous pouvions l’avoir. Bref, un journal bien tenu (merci à mon Amiral) nous a épargné bien des soucis.

Un clin d’œil à l’histoire

Plusieurs des petits villages que nous avons croisés ces deux derniers jours sont habités par des descendants d’esclave principalement. Ils s’y sont établis après la guerre civile et y ont travaillé dans les entreprises florissantes de l’époque, le coton, l’indigo, le riz et le bois d’œuvre. Les compagnies ayant fermé, les blancs ont déserté le  territoire au profit des plus grandes villes alors que les noirs y sont devenus pêcheurs. Cependant, les développements immobilier ont fait revenir les blancs dans le secteur. On y découvre de beaux quartiers chics, des marina avec de superbes bateaux et des parcs de toute beauté. Du coup, le prix des maisons est exorbitant et les plus pauvres ne peuvent plus habiter ces magnifiques bouts de terres.

 

mercredi 21 novembre 2012

20 novembre 2012 Charleston SC


20 novembre 2012 Charleston SC

Bon aujourd’hui c’est jour de repos à Charleston. Maryse et moi sommes allées faire l’épicerie avec la navette fournie par la marina et pendant ce temps, mon capitaine était en train d’ajuster la roue qui est un peu dure à manier. En après-midi nous sommes partis tous les quatre faire une balade de découverte de la ville.

Après le coup de cœur que nous avons eu pour St-Michaels, nous en avons eu un second ici à Charleston. La ville s’est vue décernée plusieurs mentions honorifiques -  comme la meilleure destination aux États-Unis, une autre comme la meilleure ville où il fait bon vivre – à juste titre il me semble. Tout est vraiment très bien manucuré et propre, de belles maisons coloniales et ses avenues bordées de palmiers lui confèrent une allure de star.



 


Je m’en voudrais de passe sous silence un de ses magnifiques cimetières directement dans le quartier historique. Ça vaut la visite, pour les amateurs s’entend.




Mon capitaine y a déniché un magasin à son goût et on a vu Bubba la Crevette


On parle quelques fois de la démesure et je vais vous présenter ici un exemple parfait. La marina où nous nous trouvons, la City Marina Dock est tellement grande que les habitués se déplacent en voiturettes de golf sur les quais bétonnés aussi large qu’une ruelle. 44 acres en superficie d’eau et 5,5 km (19 000 pieds) linéaires de quais. Nous sommes au quai Méga dock et il porte bien son nom. On voit à peine le bout du quai où nous sommes et les bateaux qui y sont accostés sont à la mesure de la démesure!



Il y a des pompes à diesel partout sur les quais et les bateaux sont remplis directement sur place. On en a profité pour regarder combien ça coûte faire le plein de ces paquebots et voyez-vous, c’est grosso modo le prix de notre bateau à chaque plein. Matière à réflexion…
 

Conditions de navigation

Pas de navigation aujourd’hui

Pas de vents, température d’environ 15°, ensoleillé en après-midi

 

Le mot du Capitaine

Les cartes indiquent où il y du «shoaling» c'est-à-dire là où il y a accumulation de sable et sédiments. À priori, cela peut sembler inquiétant et on est en droit de se demander si le bateau ne raclera pas le fond. Cependant, de même que le courant apporte les sédiments, de même il nous pousse hors du banc de sédiments.

Un clin d’œil à l’histoire

Fondée en 1670, à l’origine connue sous le nom de Charles Town, la ville porte son nom en l’honneur du roi Charles II du Royaume Uni. Déjà en 1770, Charleston était devenue la 4e ville portuaire en importance après Boston, New York et Philadelphie avec une population de 11 000 personnes dont un peu plus de la moitié composée d’esclaves.  Population  actuelle de 130 000 personnes.

À ses débuts, l’économie de la ville était basée sur le commerce des peaux de cerfs. Entre la période de 1739 à 1761 on prétend que 1 250 000 cerfs ont été tués pour nourrir ce commerce florissant. Les peaux étaient exportées en Europe pour la fabrication de gants, culottes de cavaliers et reliures de livres.

 

 

mardi 20 novembre 2012

19 novembre 2012 Charleston SC


19 novembre 2012 de Georgetown à Charleston SC

Hier en quittant le canal, j’ai heurté devinez quoi?? Un crab pot, ehhhhhhhhhhh oui, il y en a encore! Heureusement pas de dommage, juste un petit coup d’adrénaline.

Nous quittons très tôt car nous avons une longue journée de navigation devant nous et la température demeure exécrable bien que la pluie ait cessé.  Donc levée des corps à 5 h 45 (vive les vacances!) et on lève les amarres à 6 h 40.

Nous poursuivons le trajet à travers des marécages pendant presque toute la durée du parcours et pendant des heures et des heures, nous serpentons à travers les canaux et chenaux sans voir âme qui vive sauf bien entendu nos compagnons de voyage du Ambition. Les oiseaux et les dauphins sont notre seul divertissement et nous nous imprégnons du calme qui règne. Même la radio VHF s’est tue pour un long moment. Nous nous emplissons les poumons d’air frais et salin et n’eut été du bruit du moteur, je crois qu’il n’y a pas d’endroit plus calme au monde. Tout semble immuable, figé dans le temps comme une toile de nature morte.
 
Et puis au tournant du mile 430 apparaît un village, McClellanville, comme ça au milieu de nulle part et je suis curieuse de savoir ce qui pousse des gens à venir s’établir dans un pareil endroit. J’en ai donc fait ma chronique sur l’histoire.
Conditions de navigation
Eaux calmes, vents négligeables.
Au moteur sans sortir les voiles. Nous avons étés portés par le courant toute la journée et avons tenu une moyenne d’environ 6 nœuds.
Ciel couvert et 14 °C environ.
 
Le mot du Capitaine
Nous avons plusieurs aides à la navigation dont le GPS, les cartes et les livres de Skipper Bob ainsi que celui de l’ICW Atlantic. Par contre les indications ne sont pas toujours pareilles d’un ouvrage à l’autre. Des bouées sont déplacées, retirées ou ajoutées. Les fonds se meuvent au gré des marées et des tempêtes etc. La prudence et la vigilance s’imposent particulièrement ici dans l’Intracoastal. Ce n’est pas le moment de mettre le bateau sous pilote automatique.
Aujourd’hui nous avons parcouru 66,3 miles (106 kilomètres). Nous avons pris un quai à la marina City Marina Dock à Charleston SC au mile 469,3.
Un clin d’œil à l’histoire
McClellanville petit village de pêcheurs fondé au début du 19e siècle comptait 459 habitants au dernier recensement. L’économie du village est essentiellement basée sur la pêche à la crevette et aux crabes. Jadis, c’était le centre économique de la région pour les plantations de riz, de coton, de l’industrie forestière et des chantiers navals. En 1989, le village s’est trouvé dans l’œil de l’ouragan de force 4 Hugo et a subi de lourdes pertes matérielles, heureusement aucune perte de vie.
McClellanville c’est aussi le lieu de tournage des quelques films dont le non moins célèbre Forest Gump qui y a tourné quelques scènes.




dimanche 18 novembre 2012

18 novembre 2012 de North Myrtle Beach à Georgetown SC


18 novembre 2012 de North Myrtle Beach à Georgetown SC

Départ à 8 h 30 on a fait la grasse matinée ce matin, après tout c’est dimanche! Ouin, ce matin le réveil s’est fait sous la pluie et du gros vent. Heureusement que notre bateau est muni d’une enceinte en toile (full enclosure) qui nous garde à l’abri des intempéries.

Le trajet d’aujourd’hui a été un des plus banals que nous ayons fait jusqu’à présent. Rien ou presque à signaler. Des arbres, des arbres et encore des arbres. Presque pas de maisons ni de villages. Je dois toutefois rendre justice à la créativité. Ici c’est le pays des golfeurs et ici on ne fait rien à moitié. Regardez bien la photo ci-dessous, ce n’est pas un pylône électrique. Non, c’est un téléphérique qui traverse les golfeurs de part en part de l’Intracoastal. Chez-nous on aurait mis un petit traversier mais pas ici.

Nous avons pris une place au quai de la marina Boat Shed dans la petite ville de Georgetown en Caroline du Sud. Après une longue journée à bord, rien de mieux que d’aller faire une belle balade à pied et découvrir les alentours. Georgetown nous a charmé par son originalité, nous avons vu des grosse chaises berçantes un peu partout. Sur les terrasses, dans les restaurants, sur les balcons c’est très ça invite à la détente et à la fraternité.





Conditions de navigation

Pluie, pluie, pluie. 12°C, vents de 15 à 25 nœuds. Nous n’avons pas sorti les voiles.

Eaux plutôt calmes bien qu’en certains endroits nous avons eu des vagues de 2 à 3 pieds.

Le mot du Capitaine

L’intracoastal est truffé de ponts. Des ponts à levis, des pont tourniquets, des pont fixes. Dans le cas des ponts qui ouvrent pour laisser passer les bateaux, il y a des horaires à respecter, certains ouvrent aux heures fixes, d’autres à chaque heure aux demi-heures et d’autres encore ouvrent sur demande.  Comme nous aurons identifié les ponts en faisant notre planification de la journée, il sera plus facile de se conformer aux horaires et ainsi synchroniser nos passages avec les heures d’ouverture.

Nous avons parcouru 48,6 miles (77,8 kilomètres) et nous sommes au quai de la Boat Shed Marina au mile 403.

Un clin d’œil à l’histoire

Certains historiens prétendent que l’histoire des États-Unis a débuté ici en 1526 avec la venue des Espagnols qui sont arrivés ici pour s’y établir. Une épidémie et une rébellion des esclaves a mit fin à leurs espoirs et ils sont repartis pour les Antilles.

Un autre aspect de Georgetown est sa culture du riz. Supplantant toute autre culture, le riz a été le moteur économique de la ville. Il est écrit que Georgetown devint le plus grand producteur de riz en Amérique et le plus important port d’exportateur de riz au monde.

 

 

17 novembre 2012 de Carolina Beach à North Myrtle Beach


17 novembre 2012 de Carolina Beach à North Myrtle Beach marina Barefoot Marina mile 354.4

Départ à 6 h 38 par un matin de grisaille et froid. Je lève l’ancre et j’ai l’impression que le fond de la baie au complet est collé sur l’ancre. Une boue noire très dure à laver, je finis par me mouiller les pieds et j’ai les doigts qui gèlent. Là je me fais la réflexion suivante : plus on va vers le sud, plus il fait froid. Avons-nous navigué trop loin au sud?!?!

Enfin la Caroline du Sud! Nous avons bien aimé le sud de la Caroline du Nord et le nord de la Caroline du Sud. Il y a les couleurs de l’automne qui nous suivent depuis notre départ, je ne les avais jamais vues si longtemps. Les feuilles ici commencent à peine à changer de couleur. La flore bénéficie d’une grande variété de feuillus, conifères, palétuviers et mêmes de palmiers. C’est une transition, en quelque sorte la porte du sud et le climat subtropical.

Le parcours est agrémenté par de superbes propriétés avec quai privés et bateaux. 



 Il est difficile de dire laquelle nous achèterions si nous avions l’argent. En revanche, nous en avons trouvé une qui est à la mesure de nos moyens et avec bateau en prime. On se dit qu’avec un petit coup de pinceau…

Conditions de navigation

À la sortie de notre baie d’ancrage, nous avons repris le Snow Cut et là portés par les courants descendants, nous avons surfé à 9 nœuds. Nous avons mis le génois tribord amure sur environ la moitié du parcours. Vent de travers variable de 5 à 15 nœuds.

Température très fraîche, aux alentours de 9° sous un ciel couvert.

Le mot du Capitaine

Un conseil reçu d’un vieux loup de mer : lorsque nous attendons l’ouverture d’un pont et qu’il y a du courant, vaut mieux se placer poupe face au pont. De cette façon, il est plus facile d’avancer et de se laisser reculer par le courant que si nous sommes proue face au pont et de galérer pour rester en place. On évite ainsi les moules à gaufres qui ne savent pas manœuvrer.

Nous avons parcouru 59,3 miles (95 kilomètres). Nous sommes à la marina Barefoot Marina à North Myrtle Beach au mile 354.4; ils ont de magnifiques quais flottant en béton, super service de diesel directement au bateau, responsable très dévoué. Il  y a un resto, buanderie, douches et internet.



Clin d’œil à l’histoire

Dans un effort pour rivaliser avec les plages de Miami, en 1938, la ville de New Town a tenu un concours pour lui trouver un nom attrayant et c’est Mme Burrough  qui a gagné avec le nom de  Myrtle Beach. Myrtle (ou plage aux myrtilles)  en raison des nombreux arbrisseaux qui peuplaient les plages en ces temps-là.

Le 28 février 1899 Burroughs & Collins – prédécesseurs de l’actuelle Burrough and Chapin – on obtenu une charte pour construire le chemin de fer Conway & Seashore Railroad.